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Baisse de l'audition

À retrouver dans l'émission

Ce que nous appelons la presbyacousie est la forme la plus fréquente de surdité bilatérale progressive liée à l'âge. Ainsi il n’est pas rare de rencontrer des sujets âgés de plus de 50 ans qui se plaignent d'une gêne importante dans le bruit et d'un trouble de compréhension dans les conversations.

Vous entendez bien ?
Vous entendez bien ? © Getty

Chez ces personnes âgées, le déficit auditif se traduit d'abord par un sentiment de vie sociale qui se réduit. Bien souvent, le patient ne se rend pas compte que cet isolement est de son fait : il accuse les jeunes de parler mal, de ne pas articuler, de lui manquer d'égards.

Mais c’est un fait que plus de 36% des personnes âgées de plus de 65 ans ont des troubles auditifs suffisants pour entraîner une gêne sociale.

Que faut-il alors faire ?

Après en avoir parlé à son médecin traitant, il convient de consulter un médecin ORL (oto-rhino-laryngologiste : oreille, nez, gorge) qui après un interrogatoire et un examen clinique pratiquera un audiogramme avec double analyse, tonale et vocale, de façon à explorer les capacités à entendre (tonale) et à comprendre (vocale). La perte tonale s'exprime en décibels, la perte vocale en pourcentage de gêne sociale. 

Dans le cas de la presbyacousie, cette audiométrie objective une surdité de perception bilatérale à peu près symétrique, prédominant sur les fréquences aiguës.

Et ça se soigne ?

Par des médicaments ? Bof … les vasodilatateurs et oxygénateurs tissulaires comme le TANAKAN ou le PRAXILENE pourraient être utilisés mais ils n'ont pas fait la preuve de leur efficacité.

Par contre, une prothèse auditive est conseillée dès que la presbyacousie commence à être ressentie. Les aides auditives sont plus efficaces et mieux tolérées lorsqu'elles sont mises en place précocement, sans attendre la constitution d'une gêne sociale importante. On estime que 800 000 personnes sont appareillées en France. La prescription est le fait des ORL qui actuellement recommandent l'appareillage des deux oreilles, même s'il n'y a qu'un côté atteint. 

Le choix du type de prothèse relève par contre de la compétence de l'audioprothésiste et ce choix est une suite de compromis car l'audioprothésiste doit déterminer la meilleure solution pour satisfaire le confort du patient et obtenir le meilleur résultat possible ; sachant qu’il existe environ cinq cents types différents d'appareils appartenant à une quinzaine de marques et à des prix très variables. 

Mon conseil : n’attendez pas de devoir faire répéter pour aller consulter un ORL après en avoir parlé à votre médecin traitant.

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