Petites et Grandes Histoires du Poitou du mercredi 20 avril 2016

Henri-Georges Clouzot qui est né à Niort le 20 novembre 1907, d'un père libraire-éditeur au 22 Rue Victor Hugo. Il a 15 ans quand sa famille quitte Niort pour Brest. Là, il se destine à la marine, mais il échoue au concours d'entrée de l'école navale. Il s'oriente donc, en 1927, vers le journalisme.

Il monte à Paris. Écrit quelques scenarii et pièces de théâtre.

En 1942, il se lance dans la mise en scène avec le film "l'assassin habite au 21", avec Pierre Fresnay et Suzy Delair.

1943, il tourne "Le corbeau". Une histoire de lettres anonymes qui fait beaucoup du bruit, en pleine occupation.

Le corbeau, Les diaboliques, L'assassin habite au 21, Le salaire de la peur, Quai des orfèvres... Que des chefs-d’œuvre.

Des chefs d’œuvres du suspense, à tel point que Clouzot est appelé le "Hitchcock français".

A la Libération, il est accusé de collaboration car il a travaillé pour la Continental, société de cinéma sous contrôle allemand. Heureusement, il est blanchi en 1947 et revient au cinéma avec "Quai des orfèvres".

1952, il tourne "le salaire de la peur", avec Charles Vanel et Yves Montand. Un succès mondial.

1954 sort "Les diaboliques", dont certaines scènes (l'assassinat de Paul Meurisse) se déroulent à Niort.

Arrive alors la "Nouvelle vague" et son cinéma devient désuet. Il tournera encore "la Vérité", avec Brigitte Bardot en 1960. Sa femme décède, il a des ennuis de santé. Événement qui l'empêche de terminer son dernier film : "l'enfer". Film qui sera repris par Claude Chabrol 30 ans plus tard.

Henri-Georges Clouzot meurt d'une crise cardiaque en 1977.

Lion d'or, Palme d'or et Ours d'or

Il fait partie d'un cercle très fermé. Celui des réalisateurs à avoir remporté le Lion d'or au festival de Venise, la Palme d'or au festival de Cannes et l'Ours d'or à celui de Berlin. Seuls deux autres réalisateurs ont réalisé cet exploit : Michelangelo Antonioni et Robert Altman.

Et puis, chose exceptionnelle, il a obtenu la palme d'or et l'ours d'or pour le même film : Le Salaire de la peur.