Indre-et-Loire : Faiveley reste sur les rails
L’introduction d’un département d’impression en 3D, destiné à la fabrication de pièces additives, va encore conforter les deux sites tourangeaux de l’équipementier ferroviaire à partir de 2023. Et ce n’est pas la seule bonne nouvelle annoncée le 3 mai par Faiveley Transport.
Le site de Faiveley Transport à Saint-Pierre des corps, fabricant notamment des portes de trains ou palières, mettra sur pieds un nouveau département d’impression 3D au premier trimestre 2023. L’unité d’une superficie d’environ 300 m2 sera dotée dans un premier temps de deux énormes imprimantes métal et polymère, en l’occurrence de la matière plastique. La finalité de cette installation, qui représente un investissement de départ de deux millions d’euros, sera la production de pièces additives pour ses propres clients ou pour les marchés extérieurs. Pour Faiveley, les avantages de l’impression 3D sont multiples. Il permettent d’une part de réduire les délais de fabrication de six mois en passant par une fonderie classique, en seulement quelques jours.
Ce process de fabrication additive induit aussi une diminution drastique de la logistique d’approvisionnement, et des stocks, qui représentent un coût important pour les entreprises. Faiveley Transport deviendra le centre d’expertise européen sur la 3D pour les 30 sites de son actionnaire, le constructeur américain de trains Wabtec.
Les deux sites tourangeaux de Faiveley Transports à Saint Pierre des corps et la Ville aux dames, créés en 1967, emploient 900 salariés pour un chiffre d’affaires de 164 millions d’euros en 2021. Faiveley Transport, qui a été racheté en 2016 par Wabtec, réalise aussi des systèmes de freins dans son usine d’Amiens, et des climatiseurs près de Lille. Le groupe, qui pèse au total 400 millions de recettes et 1 800 collaborateurs, est le sous-traitant des principaux constructeurs de trains, comme le français Alstom, l’allemand Siemens, ou encore l’espagnol Scaf. Il intervient aussi sur le marché de la maintenance pour les opérateurs comme la SNCF, la RATP ou encore Renfe en Espagne.
De fait, les deux sites tourangeaux, qui n’ont guère été impactés par la crise sanitaire, ont leur carnet de commandes remplis jusqu’en 2030. Faiveley fournira ainsi les portes et les marche pieds des 146 nouvelles rames du RER B entre Saint-Rémy les Chevreuses et l’aéroport de Roissy.
En fin d’année dernière, le groupe a gagné l’appel d’offres pour les portes palières des gares de Marseille et de Bruxelles. Le 3 mai, lors de la visite du président de la région, Faiveley s’est également vu confirmer l’attribution du marché de sous-traitance des 32 futurs trains Region 2N. Commandés auprès du constructeur Bombardier, ils remplaceront à terme les TER actuels.
Faiveley semble donc bien plus que jamais sur les rails de la croissance.