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Lip 73 : “On fabrique, on vend, on se paye” - Épisode 3

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En grève depuis le printemps 1973 pour sauver leurs emplois, les ouvriers de Lip occupent leur usine. Dans ce troisième épisode, nous entendons comment les salariés ont mis en œuvre le célèbre slogan : “On fabrique, on vend, on se paye”.

Le slogan "C'est possible, on fabrique, on vend, on se paie" sur l'usine Lip de Besançon.
Le slogan "C'est possible, on fabrique, on vend, on se paie" sur l'usine Lip de Besançon. © AFP - Archives 1973

Dans l’usine Lip de Besançon, occupée depuis le 10 juin, les salariés décident de relancer la production. Ils ont aussi leur “trésor de guerre”, ces 25.000 montres qui doivent leur permettre de payer les salaires.

Le 20 juin, c’est l’ouverture du bureau de vente. Le succès est au rendez-vous. Grâce aux archives, on apprend que le premier acheteur était un Marseillais qui revenait de cure et a fait un détour pour un “modèle à un prix intéressant”. Des montres à moitié prix, c’est une aubaine, mais les acheteurs sont aussi là pour marquer leur solidarité. Ce n'est pas le point de vue des administrateurs judiciaires qui parlent, eux, de vol et de recel.

Le slogan “On fabrique, on vend, on se paye”, symbole de la lutte des Lip, fera le tour du monde.

“Lip 73, les archives” : une série en dix épisodes de Christophe Mey qui nous fait revivre à travers les sons des journaux radio et télé de l’époque la véritable épopée sociale qu’a été l’affaire Lip.

Les sources de ce travail :

Les photos qui illustrent ces pages sont issues d’une part des archives AFP, d’autre part des archives de Bernard Faille, consultables sur sur le site memoirevive.besancon.fr .

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