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Sport, foot, politique : cocktail explosif ?

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A moins d'un mois de la coupe de monde de football au Qatar, cette question reste l'un des sujets d'actualité majeurs : regardera ou regardera pas ? Vianney Huguenot nous rappelle que la politique se mêlant se sport, ce n'est pas vraiment nouveau.

Le sale coup du gardien allemand contre le joueur français, lors de la coupe du monde de 1982, prend des allures politiques / Photo Patrick Battiston sur la civière, accompagné par Michel Platini
Le sale coup du gardien allemand contre le joueur français, lors de la coupe du monde de 1982, prend des allures politiques / Photo Patrick Battiston sur la civière, accompagné par Michel Platini

Regardera ou regardera pas la coupe du monde de foot au Qatar ? La question est légitime pour plusieurs raisons qu'on connaît mais la politique qui se mêle de foot et de sport, ce n'est pas nouveau. Les Jeux Olympiques et les grandes compétitions de foot sont souvent l'objet de débats politiques, d'abord parce que ces compétitions sont souvent méga populaires. A certaines époques, dans certains pays, c'étaient même des conditions de paix. Lorsque les JO renaissent en 1896, l'objectif était aussi de pacifier des relations internationales tendues. A l'inverse, les JO ont parfois été créateurs de grandes tensions. Rappelons-nous des JO de 1936, organisés par l'Allemagne nazie comme une immense opération de propagande, la France se déchire sur la participation d'athlètes français. Il y a aura même un vote à l'Assemblée nationale pour dire si oui ou non la France finance le déplacement des 200 athlètes à Berlin, et le vote est étonnant (avec nos yeux de 2022, il est toujours important de se replacer dans le contexte) et je rappelle aussi cette anecdote en hommage à Pierre Mendès-France mort il y a tout juste quarante ans : lors de ce vote au parlement, un seul homme vote contre, fidèle à ses principes : Pierre Mendès-France. Mais il suffit parfois d'un seul match pour attiser les tensions, entre communautés ou entre pays. On pourrait à ce propos évoquer Peppone et Don Camillo (le Dynamo de Peppone, maire communiste, contre La gaillarde du curé). Plus sérieusement, souvenons-nous du match France-Allemagne en coupe du monde 1982. Personne n'a oublié l'image de ces deux Lorrains sur tous les écrans du monde : Michel Platini qui tient la main de Patrick Battiston, inanimé, sur la civière, après un sale coup du gardien allemand. L'événement sportif avait pris par la suite quelques allures politiques, avec des allusions historiques : la France blessée contre l'Allemagne brutale, nous renvoyant à de sombres moments de notre histoire. La politique qui se mêle de sport, on le retrouve aussi dans le choix des noms de stades en France, stade Jacques-Chaban-Delmas à Bordeaux ou stade Pierre-Mauroy à Lille... qu'ils ont l'indélicatesse de renommer récemment stade Decathlon-Arena-Pierre-Mauroy. En Lorraine, les principaux stades ne sont pas liés à des politiques : Marcel Picot était un entrepreneur et amateur de sport à l'origine de la construction du stade ; quant au stade de la Colombière à Epinal, c'est tout simplement que logeait ici par le passé un élevage de pigeons et de colombes. Qu'on regarde ou pas le Mondial au Qatar, on espère quand même que la France ne sera pas le dindon de la farce de cette compétition sous cloche qu'elle a tant voulue et tant promue.             

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