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La grande histoire automobile de la Lorraine

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A l'occasion de l'ouverture du Salon de l'auto, à Paris, Vianney Huguenot nous conduit (sans excès de vitesse) dans ces deux histoires qui se croisent souvent, celles de la Lorraine et de l'automobile. Et tout démarre en 1769, chez Monsieur Cugnot dans la Meuse.

Les 24 heures du Mans, édition 1926, remportée par la Lorraine-Dietrich
Les 24 heures du Mans, édition 1926, remportée par la Lorraine-Dietrich

De l'inventeur de cet engin incroyable, on a déjà souvent parlé, rappelons qu'il s'agit d'un Meusien (cocorico !). En 1769, Joseph Cugnot invente un chariot propulsé par une chaudière à vapeur et si ça ne fait que 4km/h, c'est pourtant bien la naissance de l'automobile. Pas sûr que Joseph Cugnot ait imaginé que son invention allait devenir mondiale et phénomène social extraordinaire. Il n'imaginait pas plus qu'on critiquerait tant aujourd'hui, après l'avoir adulé, ce moyen de locomotion pourtant très pratique. 120 ans plus tard, c'est une Lorraine, Marie Marvingt, qui est l'une des premières femmes en France à empocher un certificat de capacité, autrement dit un permis de conduire. On est alors en 1899. Et puis arrive dans l'histoire, en 1905, le maire d'Arches, Jules Perrigot qui n'est pas seulement maire, il est patron de la célèbre papeterie d'Arches et président de l'Automobile club, et il fait imprimer un règlement de bonne conduite, repris ensuite partout en France et devenant le Code de la route. 

La sacrée machine à vapeur de Joseph Cugnot, datant de 1769, ancêtre de l'automobile / Photo ©Musée des arts et métiers
La sacrée machine à vapeur de Joseph Cugnot, datant de 1769, ancêtre de l'automobile / Photo ©Musée des arts et métiers

Un peu plus tard, c'est Ettore Bugatti, l'un des plus célèbres constructeurs automobiles, qui fait irruption dans l'histoire de la Lorraine et de l'automobile. Il fait ses armes dans l'usine de Dietrich de Lunéville, cette usine lançant dans les années 1920 la marque Lorraine-Dietrich qui remporte les 24h du Mans en 1925 et 1926. Et cette Lorraine-Dietrich, avec sa croix de Lorraine sur la calandre, on la retrouve dans le film et sur l'affiche de Borsalino, avec Bebel et Delon en 1970. 25 ans plus tard, une autre marque s'installe en Lorraine, Smart. 

La Smart, fabriquée en Lorraine, à Hambach (57) / Photo ©Serge Pauli / Républicain Lorrain
La Smart, fabriquée en Lorraine, à Hambach (57) / Photo ©Serge Pauli / Républicain Lorrain

Voilà pour les voitures fabriquées en Lorraine. Mais notre région a aussi une très longue tradition d'équipementier. On fabrique (ou on a fabriqué) quasiment toutes les pièces constitutives d'une voiture. Quelques exemples : moteurs à Trémery pour le groupe PSA ; on peut aller aussi à Thaon les Vosges où l'on trouve le plus grand fabricant au monde de turbocompresseur ; ou à Saint-Michel sur Meurthe pour les planches de bord et cockpits ; à Golbey pour les pneus Michelin ; à Sarreguemines pour les pneus Continental. On a eu également dans le passé des fabriques de sièges, à Faurecia Nompatelize, de rétroviseurs, à la CIPA de Bruyères, de freins, à Bouzonville, et de moteurs à Pont-à-Mousson. Mais ce n'était pas n'importe quel moteur, PAM fabriquait les moteurs de la Facel Vega, automobile à la fois sportive et de prestige, au poil pour les dandys, stars et starlettes. L'objectif de cette marque française, dans les années 60, était de concurrencer Porsche et Triumph. 

La Facel Vega du Commissaire Laurence, dans Les petits meurtres d'Agatha Christie
La Facel Vega du Commissaire Laurence, dans Les petits meurtres d'Agatha Christie

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