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Quand les loufoques et fanfarons veulent prendre d'assaut l'Elysée

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Pierre Dac, la voix de la France Libre sur Radio Londres, fut candidat à la présidentielle de 1965. Il avait créé le Parti d'en rire et faisait campagne sous la bannière du MOU (Mouvement Ondulatoire Unifié), avec ce slogan : "Les temps sont durs, votez Mou !"

Dans l'histoire des candidats humoristes à l'élection présidentielle, Pierre Dac (photo AFP) et Coluche ont été les plus marquants
Dans l'histoire des candidats humoristes à l'élection présidentielle, Pierre Dac (photo AFP) et Coluche ont été les plus marquants

Pierre Dac était un homme de l'est, le berceau de sa famille se situait en Alsace, son père était né à Nancy et lui à Châlons-sur-Marne (aujourd'hui Châlons-en-Champagne). Des années 30 à 60, il est une immense star de l'humour, son journal "L'os à moelle" affiche des grosses cotes de popularité et ses interventions à la radio font des cartons d'audience. En 1965, il se présente à la présidentielle puis se retire assez vite, pour ne pas gêner le général de Gaulle, dont il était proche. Dac et Coluche sont les deux leaders de cette saga des drôles de candidats à la présidentielle, mais il y en eut beaucoup d'autres : Jules Depaquit, qui défendait le remplacement de tous les pots de fleurs... par des pots de vin, Dédé l'abeillaud, qui faisait sa campagne de récolte des 500 signatures habillé en abeille, Aguigui Mouna, dont le cri de ralliement était "Aguigui à gogo mais pas gaga". Derrière ces rigogolos, il y avait parfois des engagements et des messages sérieux. Marlène Mourreau du Parti de la Liberté et de l'Amour, par exemple, 20 ans avant la loi sur le mariage pour tous, militait pour le mariage des homosexuels. 

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