"On ne se méfie jamais assez des bonnes femmes"
La phrase fait désordre au lendemain de la journée des droits des femmes... mais c'est une femme qui l'a prononcée, Bernadette Chirac, pour tacler la conseillère de son mari, Marie-France Garaud. Vianney nous rappelle le contexte, nous conduisant dans l'histoire des élections européennes.
En 1979, Jacques Chirac se remet à l'hôpital Cochin d'un accident de la route. Il lance "l'appel de Cochin" contre ses rivaux de droite, l'UDF de Simone Veil et Valéry Giscard d'Estaing. Mais un doute demeure : a-t-il eu conscience de ce qu'il signait ? En tout cas, Bernadette Chirac est en pétard contre la conseillère de son mari, Marie-France Garaud, principale instigatrice de l'opération Cochin. Une opération qui n'aura aucun effet positif, Chirac terminant dernier aux élections européennes de 1979, loin derrière Simone Veil, arrivée en tête avec 28%.
Aux élections européennes suivantes, en 1984, la liste de Simone Veil gagne encore des points, atteignant 43%. C'est en Lorraine que Simone Veil achève cette campagne, accompagnée de son mari Antoine, rappelant (bien que ce soit très peu relaté à l'époque) leurs origines lorraines. La famille paternelle de Simone Jacob, épouse Veil, est originaire de Moselle. Quant à Antoine, il est né à Blamont, en Meurthe-et-Moselle, où son père était un industriel du textile.