Le Marais Vernier - Antoine et son âne
Le gars qui promène son âne dans les rues du Marais, c'est lui
Antoine, cherchez pas midi à 14 heures, c'est le gars simple. Dans le sens noble du terme. Il vit pour lui et pour les autres. Parce que le partage, c'est tout ce qui compte. Sa maison, comme il dit, c'est l'auberge espagnole. S'il y a de la lumière, vous pouvez entrer casser une graine. Frappez quand même si tout est éteint! Forcément, tous les voisins le connaissent. Parce qu'il vous parle quand il vous croise. Et qu'il est toujours là pour le coup de main.
La caméra sur l'épaule
On ne se refait pas, son boulot est à son image: chef de projet chez Reporter Normandie Jeunes, il pointe le projecteur sur ceux qui incarnent notre avenir, cette jeunesse qui bouge, qui va au contact et qui construit... Celle qui tord le cou aux idées que certains se font des jeunes! Ils ont des choses à dire nos gamins, ils ont des rêves plein la tête. Alors il les filme, les interroge, les aide à grandir.
C'est pour ça qu'il est au Marais Vernier, Antoine. Parce que l'existence s'y coule comme il la conçoit. Au cœur de la vie. De l'infiniment petite à l'infiniment grande. De l'abeille aux 4500 hectares du marais. En passant par ses ânes...
Fripon n'est pas têtu
Le plus vieux, c'est Fripon. Une crème d'âne. Arrêtons de croire que ces bêtes là sont têtues! Si vous savez leur parler, vous en faites ce que vous voulez. Il a 28 ans, le pépère. Et la route n'est pas finie. Parce que le baudet, quand il est choyé, peut avaler les années et taquiner les 40 ans. Il est là le problème quand on aime comme Antoine aime; il a trop pleuré de voir partir ses chiens. Alors l'âne, ma foi, c'est un beau compromis.