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Dominique l'ermite

À retrouver dans l'émission
Les normands du bout du coin avec Frédérik Romanuik
Du lundi au vendredi à 8h09, 10h50 et 17h09, le dimanche entre 10h et 11h

Il vit de ses mains, de sa tête et de sa terre.

Au village, certains l'appellent Jésus
Au village, certains l'appellent Jésus © Radio France - Frec Romanuik

Le maire du hameau

A l'origine, Transières n'était pas un hameau de Charleval. C'était une commune à part entière. Ça n'est qu'en 1809 qu'elle est happée par sa voisine. Dominique, lui, il n'aime pas qu'on parle de hameau, quand on cause de Transières. Bon, il est bien conscient que ça n'est plus une commune pour autant, mais un hameau, quand même... Sa Transières vaut bien mieux que ça! D'autant que certains, au village l'appellent le maire de Transières. Et on est bien d'accord, un maire de hameau ça n'a jamais existé.

Son petit bout de Paradis

Sa petite maison, Dominique, il l'a achetée il n'y a pas si longtemps. C'est son petit coin de nature, son petit bout de Paradis. Une petite baraque mignonne qui fait un peu penser à celle du garde-barrière. Sauf que ce ne sont pas les rails, qui la flanquent, mais 3 rivières. Dans le temps, juste en face, elle avait même sa jumelle, à deux pas de ce qui était alors la filature Hilzinger. Mais au fil des années, l'industrie a pris de la place et il a fallu en faire, de la place, pour ce qui est aujourd'hui Sealynx. 480 salariés, ça nécessite de l'espace.

L'autonomie pour principe

Pendant des années, sa vie, à Dominique, est celle d'un militaire. Il fait une petite carrière jusqu'au jour où, il y a une vingtaine d'années, il peut faire valoir son droit à la retraite. Il est encore jeune, alors, mais décide de se contenter de sa petite pension et d'un peu de courage pour subvenir à ses besoins. Dans l'intervalle, il travaille tout de même 5 ans dans l'électricité, juste le temps de capitaliser les fonds nécessaires à l'achat de sa maison. Après, c'est une autre histoire. Chapeau et barbe foisonnante, il chine, il fouille, il récupère, il sème, il scie, il plante, il récolte... Des panneaux photovoltaïques pour le courant, une voiture électrique, des animaux et des légumes du jardin... Et sa vie passe bien, comme ça. Quand je lui dis qu'il semble un peu... il me coupe pour finir ma phrase: J'ai pas peur de le dire, je suis un sauvage! Moi, c'est plutôt ermite qui m'avait traversé l'esprit. Qu'importe, Dominique est heureux, à chercher l'autonomie. A tenter de s'en rapprocher, du moins. 

Chez Dominique c'est un peu... sauvage
Chez Dominique c'est un peu... sauvage © Radio France - Fred Romanuik

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