Gratuité des bibliothèques : Raphaël Schellenberger appelle à lever "un frein" même "symbolique"
Près d'une bibliothèque sur deux est gratuite. La Collectivité européenne d'Alsace veut que la totalité le devienne pour encourager la lecture. Le député et conseiller de la CEA Raphael Schellenberger est l'invité de France Bleu Alsace jeudi 11 avril.
Les jeunes lisent de moins en moins de livres, rapporte une étude de l'institut de sondage Ipsos : un tiers des 16-19 ans ne lit pas du tout pour le plaisir. Pour relancer l'intérêt, et à deux semaines de Strasbourg capitale mondiale du livre, une idée émerge : rendre toutes les bibliothèques gratuites en Alsace. "Pour mieux accéder aux livres, pour prendre le temps de réfléchir, il ne faut pas que le prix soit un frein, c'est symbolique mais ça vaut le coup de le lever", note Raphael Schellenberger, député haut-rhinois et conseiller de la CEA chargé de la lecture publique.
La CEA appelle donc toutes les bibliothèques en Alsace à rendre l'adhésion gratuite. Cela se fait déjà dans 40 % d'entre elles. "Ca n'augmente pas nécessairement le nombre de prêts mais on touche plus de monde", remarque-t-il, au vu de ce qui est fait dans d'autres départements.
Pas forcément moins de ressources
Même si le prix n'est déjà pas très élevé dans les bibliothèques, "la bibliothèque n'est pas une activité extra-scolaire comme une autre, c'est un bien que nous avons en commun". La CEA met "près de 4 millions d'euros tous les ans" et dans la plupart des bibliothèques, cela pèse "cinq, six, dix fois plus que la part des abonnements". Il indique que "le coût d'instruction d'un petit abonnement est plus élevé que ce que rapporte l'abonnement", en remplissant les formulaires.
Il appelle "à prendre le temps d'entrer dans le livre" face aux écrans. L'Eurométropole de Strasbourg réfléchit à rendre ses bibliothèques gratuites, le sujet est en discussion avec les communes.