Artificialisation des sols : "Il faut choisir" entre construction et environnement, pour Alsace nature

Comment concilier la construction de logements ou d'activités et la préservation de la nature ? C'est le dilemme qui se pose aux communes alsaciennes qui, d'ici 2031, doivent déjà réduire les projets empiétant sur des zones naturelles. La loi "Zéro Artificialisation Nette" des sols veut diviser par deux la consommation d'espaces naturels et agricoles. Sur France Bleu Alsace, le vice-président de France Nature Environnement demande à "apprendre à s'auto-limiter".

"Quand on a affaire à des collectivités locales qui se sont montrées jusqu'à présents incapables de s'auto-limiter, ou du moins pas suffisamment [...], il ne faut pas que compter sur la bonne volonté et mettre en place des limites pour se donner un quota et un maximum possible", demande-t-il. Chaque année, la France perd entre 20 000 et 30 000 hectares d'espaces naturels.

Moins de place pour la faune, la flore

"Il faut apprendre à choisir", selon Arnaud Schwartz qui appelle à ne pas "scier la branche sur laquelle on est assis". Il rappelle que la bétonisation prend la place sur "des infrastructures agroécologiques qui vont héberger des auxiliaires, de la petite faune, de la flore". Beaucoup d'élus locaux s'inquiètent de ne pas pouvoir développer l'attractivité de leurs collectivités, sans construire de logements ou d'infrastructures neuves.

A Brumath, un collectif d'habitants s'oppose à l'extension de la zone de loisirs, sur 7 hectares de terrain. Le projet est en discussion depuis près de dix ans, et les travaux doivent commencer le 10 septembre.