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1961, première retransmission télé pour l’USAP !

À retrouver dans l'émission
Hélène Legrais
Du lundi au vendredi à 07h25
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En 2023, logique on suit les matchs à la radio, à la télé et même sur son smartphone. Mais à l'époque, au tout début des années 60, retransmettre un match de rugby à la télé, c'était une prouesse ! Souvenirs avec Hélène Legrais.

Photo d'illustration : USAP, Stade Aimé Giral Perpignan
Photo d'illustration : USAP, Stade Aimé Giral Perpignan © Maxppp - Clementz Michel, PHOTOPQR/L'INDEPENDANT/MAXPPP

Nous sommes donc au début des années 60 et ce qui nous semble courant, normal aujourd’hui, relève à l’époque de l’innovation et de l’expérimentation …

Comme ce 15 janvier 1961 où les Catalans chanceux qui possèdent un poste de télévision découvrent avec émerveillement, après une chanson de Luis Mariano, invité de l’émission « Télé Dimanche », les premières images retransmises en direct du stade Aimé Giral, celles du match USAP – Mont de Marsan. Des rencontres de cette journée de championnat, celle-ci a été choisie parce qu’elle aligne sept internationaux sur le terrain : Monié et Roucariès côté catalan, Amestoy, Pascalin, Darrouy et les frères boniface, André et Guy, côté montois.

L’affiche est belle. Pour ce premier direct de la « cathédrale », une équipe de 15 techniciens de la RTF - l’ORTF ne naîtra qu’en juillet 1964 – est venue de Paris avec deux camions spécialement équipés. L’Indépendant nous décrit, photos à l’appui, le dispositif mis en place : deux paraboles sont installées sur le toit de la grande tribune, à l’époque elles n’ont pas de nom, une pour diriger le faisceau hertzien sur la parabole réceptrice du relais du pic de Fontfrède au-dessus de Céret, l’autre de secours, en cas de panne. Deux caméras sont montées au milieu de la tribune centrale, dans la loge du préfet, une pour les plans larges et l’autre, équipée d’un téléobjectif, pour les gros plans.

Elles sont reliées à un car technique où se trouve la régie, enfin, comme l’explique l’Indépendant, « un studio de sélection des images où le technicien mélangeur, Jacky Ivernel, choisit l’image qui va être envoyée. » Celle-ci est transmise par câble au 2e camion équipé pour la dernière transmission vers Fontfrède par parabole, le relais la renvoyant vers les studios de Cognacq- Jay. Les commentaires sont assurés par le déjà incontournable Roger Couderc. Assis au bord de la pelouse, il dispose d’un écran témoin. Mais sa voix ne suit pas le même chemin que les images : Fontfrède n’est pas encore équipé pour le retour du son. On utilise donc des circuits PTT en parallèle.

Une vraie usine à gaz ! Pour ce qui est du match, la retransmission débute alors qu’il est déjà commencé. Les deux équipes font jeu égal en première mi-temps 3 à 3, mais après la pause les blessures de Pierre Langeard et Yves Pujol réduisent l’USAP à 13, il n’y a pas de remplaçants à l’époque, et Mont de Marsan s’impose dans les dernière minutes 18 à 6. Après la partie, quelques plans et commentaires sont enregistrés dans les vestiaires grâce à un magnétoscope Ampex et diffusés dans la soirée.

Une première oui, mais une défaite … vous n’auriez pas quelque chose de plus positif ?

Le département se prépare à fêter le premier anniversaire des triplés de Py, nés le 5 février 1960 à la clinique St Michel de Prades. A l’époque c’est rare. Leur père est ouvrier mineur, leur mère, Ginette avait 25 ans à leur naissance et ils ont un grand frère Jean-Louis. A un an, ils sont en pleine forme : Martine qui pèse désormais 8 kg 200 et a cinq dents, Patrick 10 Kg et une dent et Didier 9kg mais pas encore de quenotte !

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