Passer au contenu
Publicité

1951 la procession de la Sanch se structure à Perpignan

À retrouver dans l'émission
Hélène Legrais
Du lundi au vendredi à 07h25
De
De
- Mis à jour le
Par

En 1951, à Perpignan, la procession de la Sanch souhaite prendre d'avantage d'ampleur et certaines personnes regardent un peu vers Séville. Les archives, avec Hélène Legrais.

Photo d'illustration, la Sanch.
Photo d'illustration, la Sanch. © Maxppp - GUILLAUME HORCAJUELO / EPA/MAXPPP

Allons bon, qu’ont donc de commun Perpignan et Séville ?

La procession du Jeudi Saint … qui a été ensuite décalée au vendredi. Perpignan a renoué avec la tradition de la procession de la Sanch l’année précédente, en 1950. Pour la première fois depuis 1777, le défilé des misteris et des pénitents a été autorisé à quitter le périmètre de la seule église St Jacques, où elle avait été cantonnée après que l’Eglise avait sanctionné de nombreux excès, pour défiler dans le centre-ville jusqu’à la cathédrale. En 1951, l’archiconfrérie (fondée je vous le rappelle en 1416 par St Vincent Ferrier) met le paquet : elle apporte à la Mairie de Perpignan, la Charte de la procession des Pénitents, un document richement enluminé comme s’il datait du Moyen Age, afin, je cite, « de réaliser une communauté de sentiments autour de cette procession folklorique ».

La charte est d’ailleurs très directe à ce sujet : « Dans quelques années, grâce à vous, Perpignan, devenu le Séville français, verra accourir vers lui, pour la Semaine Sainte, le flot des touristes contribuant à rendre notre Cité riche et prospère ». Le folklore et le tourisme, ce sont donc les arguments invoqués pour contourner la loi qui interdit toute manifestation religieuse sur la voie publique. L’archiconfrérie annonce plus de caparutxes, même si les femmes, en mantilles, vêtues et gantées de noir, seront moins nombreuses, et des misteris supplémentaire dont celui de Catllar représentant le couronnement d’épines, de style baroque espagnol. Les trésors de l’art religieux catalans seront exposés dans la vitrine des commerces se situant sur le parcours de la procession. Les actualités cinématographiques filment la procession. Un insigne représentant les armoiries de l’archiconfrérie de la Sanch en céramique est vendu en guise de souvenirs aux spectateurs venus assister en foule à ce « cortège folklorique et sacré » selon l’expression du journal. En Vallespir, Arles sur Tech renoue aussi brillamment avec la tradition.

En 1951, on se penche aussi sur des berceaux …

Le premier catalan du nord du 2e demi-siècle est né le 1er janvier à 0h35 : c’est une fille prénommée Michèle et ses parents sont d’Estagel. Mais l’année 1951 est aussi une année à triplés dans le département, ce qui est très rare à l’époque. D’abord Maurice et Michel, les garçons, 2kg350, et Martine, le poids plume, 1kg700, 3 M qui « doublent » avec leur nom de famille, Manent, nés un mois avant terme, en janvier, également à la clinique des Platanes. La famille vit à St Jean-Lasseille, où les parents gèrent un magasin d’alimentation de l’Union des Coopérateurs, et elle compte déjà 4 enfants : Monique 17 ans, Yolande 15 ans, Jean-Marie 8 ans et Maryse 3 ans, atteinte de paralysie infantile. Avec les triplés ça fait 7 et la vie ne va pas être facile aussi l’Indépendant lance un appel à ses lecteurs car « cette famille doit être aidée, elle le mérite ». Les dons vont affluer notamment des élèves de l’école Jean-Macé. Un anonyme offre 2000F. L’Indépendant couvre même leur baptême. Et voilà que fin février, naissent de nouveaux triplés, trois filles cette fois, nées à la maternité de l’hôpital : Nicole 2kg100, Maryse 1kg930 et Renée 1kg 660. Leur maman, Marie, et leur papa, Joseph (je vous jure que c’est vrai), employé de chai à Rivesaltes, ont déjà une fillette de 6 ans et demi et espérait au moins un garçon … c’est raté ! Au fait, pour la première fois le 27 mai, la fête des mères est fête nationale.

Épisodes

Tous les épisodes

Publicité

undefined