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Bleu, Blanc et cætera : les artistes rémois s'emparent du drapeau français. Alain Hatat, photographe

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Une douzaine d'artistes rémois ont eu carte blanche pour interpréter les symboles de notre pays et se réapproprier les couleurs du drapeau français. Chaque jour durant l'entre-deux tours de la présidentielle, un artiste présente sa création pour l'exposition, sur France Bleu

Le photographe Alain Hatat devant son triptyque exposé au Shed à Reims
Le photographe Alain Hatat devant son triptyque exposé au Shed à Reims © Radio France - Nicolas Schmitt

" BLEU, BLANC... et Cætera", l'exposition qui rassemble les créations originales des 12 artistes participants est visible jusqu'au 30 avril au Shed à Reims. Les disciplines sont variées : collage, peinture, illustration, photographie, sculpture, street-art. Tous vont donc décrire comment ils ont décliné les symboles de la république et les couleurs du drapeau français dans leurs créations. Ils partagent également la chanson qui symbolise la république selon eux, et ce qu'ils pensent de la place de la culture dans la société. 

Artiste #4 : Alain Hatat, photographe

Je suis photographe depuis déjà de nombreuses années. J'ai beaucoup travaillé dans le spectacle. J'ai commencé ma carrière de photographe dans le milieu culturel, dans la création, dans l'art, pour ensuite enchaîner beaucoup d'années plus tard dans le reportage. J'aime le photoreportage. J'ai ensuite associé le culturel à La presse. Mes références sont Cartier-Bresson ou Doisneau. C'est vraiment les photographes qui m'ont donné envie de faire de la photographie, la photo de rue, par exemple, les portraits.

Bleu, Blanc et cætera pour moi c'est... un triptyque de rue

C'est évidemment tout de suite le drapeau français qu'on a énormément vu en début d'année 2022 avec les J.O., le Tournoi des Six Nations, le football, où on a vu des milliers de drapeaux bleu, blanc, rouge, donc c'est la nation. C'est notre pays. Moi, je suis quand même attaché à un drapeau et ce projet m'a beaucoup amusé. 

Au départ, j'ai ignoré le drapeau en lui-même pour me concentrer sur les couleurs qu'on peut retrouver au quotidien, dans les rues, un peu partout. En fait si on regarde bien,  du bleu, du blanc, du rouge, il y en a souvent et partout. 

Le triptyque de rue d'Alain Hatat
Le triptyque de rue d'Alain Hatat © Radio France - Nicolas Schmitt

J'ai présenté un triptyque, pour que chaque tirage  corresponde exactement aux couleurs au format des couleurs. Et j'ai choisi une photo d'un mur ou a existé de la publicité, des graffs, mais où le bleu, le blanc et rouge apparaît énormément. Une deuxième photo d'un vélo rouge appuyé contre un poteau avec du bleu du pareil. C'est une scène de rue.  Et la troisième qui se trouve au centre du triptyque. C'est une photo que j'ai réalisé au chevet de la cathédrale de Reims par une soirée de brouillard où là, on voit très nettement les trois couleurs bleu, blanc et rouge. 

La République en chanson

Selon moi, c'est Charles Trenet Douce France, mais j'ai plutôt choisi une chanson que j'aime beaucoup, celle de Polnareff, qui s'intitule Lettre à France. Elle explique Vial donne bien le mal du pays quand on sait, quand on va loin de son pays, qu'il y a un moment où vraiment il nous manque. 

Pochette du disque de Michel Polnareff "Lettre à France" sorti en 1977
Pochette du disque de Michel Polnareff "Lettre à France" sorti en 1977

Et la culture dans tout cela ?

La culture, pour moi, c'est essentiel. Elle fait partie des choses les plus importantes de notre vie, je pense. Pour moi, la culture elle est peut- être un peu délaissée. C'est ce que je regrette. Elle manque aussi un peu de moyens. Les artistes sont là, il faut les aider, il faut les encourager. Et donc, on a tous besoin de la culture pour grandir, pour s'éveiller, pour réfléchir. C'est très important, et il faut aller voir les artistes. Il faut continuer à les soutenir, ils ont besoin. 

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