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"Il faut faire beaucoup plus pour verdir Toulouse" pour le parti d'opposition Archipel Citoyen

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Alors que la prairie des Filtres, en bord de Garonne à Toulouse, est en train de se refaire une beauté après plusieurs semaines de Fan zone pour la Coupe du monde de rugby, France Bleu Occitanie évoque avec le parti d'opposition Archipel Citoyen le sujet des espaces verts à Toulouse.

Toulouse Plage à la prairie des Filtres- photo d'illustration
Toulouse Plage à la prairie des Filtres- photo d'illustration © Maxppp - XAVIER DE FENOYL

A Toulouse, la prairie des Filtres est inaccessible pour le moment à la promenade, elle doit se refaire une beauté après avoir accueilli la Fan zone de la Coupe du monde de rugby. Des riverains, des promeneurs regrettent qu'un trop grand nombre d'événements s'y tiennent durant l'année qui détériorent la pelouse, comme le festival Rio Loco, Toulouse plage, etc.

On a posé la question à Maxime Le Texier, conseiller municipal Archipel Citoyen, un collectif citoyen qui s'était formé lors des municipales 2020 à Toulouse.

La prairie des Filtres, ce n'est pas le bon endroit pour proposer tous ces événements ?

Il est vrai que cette année la prairie des Filtres a été très utilisée. C'est un problème récurrent. Dès 2018 on avait retrouvé la prairie des filtres dans un sale état avec la fan zone Coupe du monde de foot. L'idée n'est pas de critiquer ces événements mais de voir comment mieux répartir ces événements sur les différents espaces de Toulouse. La prairie des Filtres c'est sept hectares d'espaces de nature, six fois la Place du Capitole, dont les riverains ont besoin. La question c'est celle de l'usage des espaces publics.

Jean-Claude Coustel de l'association des amis de la Terre, parle de "massacre" à chaque événement prairie des Filtres, avec une prairie impraticable, il n'y va pas un peu fort ?

Il faut prévoir le type d'événementiel qu'accueillent les espaces. Moi je distingue Rio Loco, un événement culturel, familial et social clé de la vie toulousaine, il dure une semaine et on a généralement pas les mêmes conséquences que durant sept semaines ininterrompues de Fan Zone où l'espace entier a été fermé. Pour ces grands événements il faut se poser la question d'espaces dédiés et discuter avec les riverains, les habitants.

Il y a des projets de végétalisation à Toulouse, il y a eu cet été des plantes en pots au Capitole, les Ramblas sur les allées Jean Jaurès, ce n'est pas satisfaisant ?

Ce ne sont pas des espaces naturels. Les boulevards urbains peuvent être des espaces davantage végétalisés, pour plus de continuité verte sur ces voies. Dès 2020, on avait lancé un projet de parc naturel urbain, c'est à dire penser la ville avec des continuités vertes. L'OMS recommande que des espaces naturels soient situés à moins de cinq minutes de chaque habitation pour le bien vivre en ville, et à l'heure actuelle Toulouse n'a que 18m2 d'espaces naturels en ville, contre 51m2 pour la moyenne des villes françaises. Ce sont des espaces de verdure, de fraicheur et on en a besoin avec les étés caniculaires.

L'île du Ramier, où la municipalité envisage de créer un poumon vert avec des passerelles piétonnes et réservées aux cyclistes, l'aménagement de dix hectares laissés libres par la démolition du parc des expositions, c'est une bonne idée pour organiser des grands événements ?

Oui c'est intéressant, c'est une bonne nouvelle pour Toulouse. Mais il faut penser aux espaces verts dans tous les quartiers. Le centre-ville ne doit pas récupérer toute la piétonnisation, tous les habitants doivent bénéficier de verdure. Il faut passer de la communication à l'action. Il n'y a pas que la rue Saint-Michel, il faut faire beaucoup plus.

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