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Le fiasco d’Autolib’

À retrouver dans l'émission
Le mag auto sur France Bleu Touraine
Le samedi et le dimanche à 8h12
- Mis à jour le
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On va évoquer le système d’autopartage Autolib’ à Paris. Un service qui coûte bien plus cher que prévu, et qui se transforme en bras de fer, entre Vincent Bolloré et les communes d’Ile-de-France, Laurent…

Autolib’, c’est 4 000 voitures électriques, qui ont déjà parcouru 250 millions de km. Il s’en loue une environ toutes les 5 secondes. Le problème, c’est que malgré les 25 millions de locations, le système perd de l’argent. Et d’ici 2023, date à laquelle la concession va s’achever, le déficit cumulé pourrait atteindre près de 300 millions d’euros. Or, par contrat, Vincent Bolloré s’était engagé à prendre les frais à sa charge à hauteur de 60 millions. Cela veut dire que la différence doit être réglée par la centaine de communes qui utilisent ce service, dont la ville de Paris. Soit une somme de 46 millions d’euros par an. Et c’est une affaire qui tombe très mal pour Anne Hidalgo, déjà sur la sellette pour le remplacement raté de l’opérateur pour les vélos partagés, le système Vélib’. L’opposition a évidemment demandé des comptes à la maire de Paris, accusée de faire des mauvais choix. L’affaire pourrait se finir devant le tribunal, car pour le moment les négociations ont tourné court. Anne Hidalgo serait d’ailleurs en train de chercher un autre opérateur, pouvant se substituer à Bolloré avant la fin du contrat. On peut en effet parler d’un véritable fiasco.

Que pensez-vous de toute cette histoire, Laurent ? 

Pour avoir assisté à la mise en place d’Autolib’, en 2011, il  faut reconnaître qu’à l’époque, on n’avait que très peu de recul sur l’autopartage et les véhicules électriques. La ville de Nice s’était lancée juste avant. Et en ce temps-là, il n’y avait que peu de modèles disponibles. En quelque sorte, Bolloré s’est acheté Autolib’ pour montrer que sa batterie était performante, dans l’espoir de la vendre aux constructeurs. Il s’est d’ailleurs fait un nom en tant qu’opérateur, au point de dupliquer le modèle dans d’autres villes en France et à l’étranger, y compris aux Etats-Unis. Mais depuis, le monde a bien changé. A Paris, il y a des VTC, d’autres acteurs de la mobilité partagée, que ce soit en voiture ou en scooter. Et puis, il y a des voitures électriques autrement plus sexy que la Bluecar de l’industriel breton. Bref, c’est sans doute la fin programmée d’Autolib’, tel qu’on le connaît.

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