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Un "Varenne de l'eau" pour adapter l'agriculture aux changements climatiques.

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Un "Varenne de l’eau " pour mettre en place des solutions pour adapter l’agriculture au changement climatique et à ses conséquences majeures pour les trente ans à venir.

Un Varenne de l'eau pour faire face aux problèmes climatiques
Un Varenne de l'eau pour faire face aux problèmes climatiques

Philippe, ce matin vous allez évoquer une grande concertation nationale qui démarre sur les usages de l’eau en France. Il n’est pas question d’un Grenelle mais d’un Varenne de l’eau, et là j’avoue que je m’y perds un peu. 

Bonjour Alain, bonjour à tous ! Oui je comprends votre confusion et je vous rassure bien qu’il s’agisse d’eau on ne parle pas de fuite à Varenne. Le mot choisi pour nommer la concertation vient tout simplement de l’adresse parisienne du ministère de l’agriculture, la rue de Varenne. 

De quoi s’agit-il au juste ?  

L’objectif du Varenne de l’eau est de mettre en place des solutions pour adapter l’agriculture au changement climatique et à ses conséquences majeures pour les trente ans à venir. Les sécheresses successives, mais aussi les inondations et les épisodes de gel risquent en effet de remettre en cause la production agricole et notre souveraineté alimentaire si aucune action n’est menée. Le débat doit rassembler tous les usagers de l’eau via les associations, les syndicats, les agences de l’eau, les assureurs et les agence de l’eau. Tous les interlocuteurs doivent accepter un principe de base : celui de fonder la réflexion uniquement sur des bases scientifiques, notamment fournies par l’Inrae. 

Et que dit la Science ? 

Thierry Caquet, directeur scientifique à l’INRAE estime que si la France veut que les agriculteurs français continuent de nourrir le pays, il faut leur donner les moyens techniques et économiques pour accroître leur résilience. Pour le ministre de l’Agriculture, il s’agit de conjuguer des enjeux de long terme et les situations d’urgence face à ces aléas, gel ou sécheresse, doivent nous amener à conserver un modèle équilibré entre ressources disponibles, besoin set usages. Le Varenne de l’eau a aussi pour but de pulvériser les clichés, de transcender leurs clivages, pour trouver un consensus.

Et notamment sur l’utilisation de l’eau par les agriculteurs…

Oui la réflexion sera centrée sur l’agriculture. Sujet sensible qui s’est crispé autour des projets de retenues d’eau. Les Projets territoriaux de gestion de l’eau (PTGE) traînent à se mettre en place en raison de nombreux contentieux. L’objectif aujourd’hui est d’en approuver 50 d’ici 2022 et une centaine à l’horizon 2027. 

Quelle est la réalité de l’irrigation par les agriculteurs en Indre et Loire ? 

Elle est tellement minime que ce n’est pas un sujet. Malgré une convergence unique en France de rivières rejoignant la Loire en Touraine, l’Indre et Loire est un tout petit département en matière d’irrigation avec moins de 2% des terres cultivées irriguées. L’eau d’irrigation agricole représente 0,5% de la pluviométrie annuelle reçue sur les 600 000 ha du département. On peut prendre un exemple parlant : toute l’eau prélevée par les agriculteurs tourangeaux correspond à 5 heures du débit de la Vienne en crue constaté le 2 février dernier. L’eau irrigue des cultures à très haute valeur ajoutée en employeuses de main d’œuvre :  les légumes, l’arboriculture, la production de semences. Quelques dizaines d’éleveurs sécurisent l’alimentation de leur troupeau en puisant dans les cours d’eau, des étangs et des nappes qui se rechargent chaque hiver.  

Mais cet enjeu de l’eau nous concerne tous en fait...

Bien sûr, on peut difficilement exiger des efforts des agriculteurs quand on reste 20 mn sous la douche, lave son auto toutes les semaines, que l’on joue sur un terrain de golf toujours vert ou quand on allume l’arrosage automatique de sa pelouse au mois d’août ! 

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