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Entre les lignes - Episode 2 : Terminus

À retrouver dans le podcast
Par
  • France Bleu

Sandra Reinflet met en musique les petites histoires des passagers du train Belfort - Bienne.

Entre les lignes - Episode 2 : Terminus
Entre les lignes - Episode 2 : Terminus - Julie Vuillemin

Décembre 2021. Dans le Belfort – Bienne, il n’y a pas grand monde. Le quotidien traîne un train de sénateur. La rame ronronne. Peu ou pas d’enthousiasme, il n’y a que la loco qui motive. Soudain, Sandra Reinflet déboule, ouragan vibrion, inventeuse d’histoires vraies, à l’assaut des petites histoires des passagers. Ils se confient, et ça tombe bien. Car Sandra vient de quitter l’homme de sa vie, elle a besoin de réconfort. La rencontre comme consolation donne Terminus, une chanson douce-amère au goût d’hiver.

Par Sandra Reinflet, Inventeuse d’histoires vraies.  

La question que l’on pose le plus à Sandra lorsqu’on la rencontre est : « Et sinon, c’est quoi t_on (vrai) métier ? » Voici sa réponse : «_ J’entends chaque jour cette question – avec ou sans la parenthèse, politesse oblige. Alors pour sembler cohérente (parce que répondre photographe-écrivaine-chanteuse-voyageuse ne fait pas très sérieux), je me suis creusé la tête, et j’ai fini par répondre : Inventeuse d’histoires vraies.  

Au fond ce n’est que ça. Choisir l’outil pour mettre en scène le réel. Tendre des miroirs déformants pour le montrer sous différentes facettes. La photographie, le son ou le texte sont des supports choisis, le reste est dans l’air, autour, à portée de main. Et à portée de regard. Je change souvent de lunettes pour ne pas m’habituer à la netteté, pour retrouver le flou.   Ne pas savoir faire. Expérimenter. Prendre les choses à la légère, pour qu’elles soient supportables. Essayer de mettre en lumière ceux que l’on ne voit pas assez souvent. Les faire poser devant l’objectif et créer des mises en scène du réel. Parce qu’il n’a peut-être de sens que dans cette réinvention. Tout est fiction dès lors que l’on choisit un angle, un cadre, dès lors qu’il y a un champ et un hors-champ, un mot plutôt qu’un autre. Documenter le monde avec ce prisme imaginaire. Et croire qu’il est juste assez grand pour tout ce qu’il y a à faire dedans.  

J’écoute Brel parler du talent « d’être vieux sans être adulte », et je me dis que ce qu’il nous reste de mieux à faire, c’est de continuer à jouer, sérieusement. » 

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