Crash du vol Rio-Paris : "ils me manquent terriblement", confie Marilène, mère d'une victime charentaise
Plus de 13 ans après le crash du Rio-Paris au large du Brésil qui avait tué 228 personnes, le constructeur Airbus et la compagnie Air France sont jugés à partir de ce lundi et pour deux mois à Paris. Parmi les victimes se trouvait un jeune couple charentais. La maman de la jeune femme témoigne.
Le 1er juin 2009, le vol AF447 reliant Rio de Janeiro et Paris s'est abîmé en pleine nuit dans l'Atlantique. C'est la catastrophe la plus meurtrière de l'histoire d'Air France. L'épave n'a été localisée que deux ans plus tard lors de la quatrième phase de recherches. Les boîtes noires, repêchées un mois plus tard, ont confirmé que les pilotes, désorientés par le givrage des sondes de vitesse Pitot n'ont pu rattraper le décrochage de l'appareil.
Après une longue succession d'expertises, les juges d'instruction ont prononcé un non-lieu le 29 août 2009. Les proches des victimes et les syndicats de pilote ont fait appel et la chambre de l'instruction a prononcé le renvoi pour "homicides involontaires" des deux entreprises devant le tribunal.
Parmi les victimes, Elise Chabanne, une Charentaise de 26 ans, et son compagnon, Sébastien David, 28 ans, originaire du Gua en Charente-Maritime. C'est lui qui avait gagné le voyage pour Rio par son entreprise en Gironde. Le corps de la jeune femme a été retrouvé plus d'un an après le crash. Pas celui de son compagnon. La mère d'Elise, Marilène Lafarge assistera au début du procès ce lundi à Paris. Fatiguée par ce long combat de 13 ans, elle témoigne ce matin sur France Bleu La Rochelle.