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Château de Puyguilhem, à Villars ; toute l‘élégance de la Renaissance

À retrouver dans l'émission
L'un des châteaux du Périgord, celui de Castelnaud-la-Chapelle au bord de la Dordogne
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Quelle vie de château mène-t-on au château de Puyguilhem ? A Villars, en Périgord Vert, Pascale Thibault veille sur l’élégante bâtisse.

Le château de Puyguilhem
Le château de Puyguilhem - Photo David Bordes - CMN

A 34 kilomètres de Périgueux se dresse l’élégante silhouette Renaissance du château de Puyguilhem. Christophe Tastet s’est rapproché de Pascale Thibault, qui gère divers châteaux dont celui-ci, dont nous devons la construction à Pierre Mondot de La Marthonie… L'existence d'une maison forte à l'emplacement du château actuel est attestée depuis le XIIe siècle. Une partie des substructions du château appartiennent à ce repaire médiéval. Jean de La Marthonie, conseiller au Parlement de Guyenne, avait acquis dans la seconde moitié du XVe siècle la seigneurie de Saint-Jean de Côle, à quelques lieues de Puyguilhem. Son fils Mondot fut le quatrième président de cette instance bordelaise jusqu'en 1515. Il accrut les possessions familiales en achetant, vers 1508, le repaire de Puyguilhem à un certain Alzias Flamenc. Pierre Mondot, de la Marthonie, par ses services de juriste patenté au parlement de Guyenne, sut se rendre indispensable à la cour, en particulier auprès de Louise de Savoie, duchesse d'Angoulême. Dès l'accession au trône de François 1er, Mondot reçut le prix de sa loyauté envers la mère du roi et fut, le 3 février 1515, un mois après l'avènement, nommé premier président du Parlement de Paris, remplaçant Antoine Duprat nommé chancelier.

Vue intérieure du château de Puyguilhem
Vue intérieure du château de Puyguilhem - Photo David Bordes - CMN

Cette très haute charge faisait de lui un des grands serviteurs de la couronne. Le Parlement de Paris, cour souveraine, était pourtant, depuis le règne de Louis XI, placé dans un état de dépendance relative, puis de plus en plus affirmé. La nomination de La Marthonie, ouvertement soutenue par la mère du roi, fit l'objet de remontrances du Parlement, comme celles de ses successeurs également parrainées par des proches du roi. François 1er répliqua avec la plus grande fermeté et confia même à Mondot, le temps de sa première expédition en Milanais, l'assistance des affaires du royaume auprès de la régente Louise de Savoie. En l'absence du roi, Mondot se vit remettre la garde du petit sceau, charge assuré en temps de paix par le chancelier. Au printemps 1517, jouissant toujours de la faveur royale, Mondot de la Marthonie mourut brutalement au château de Blois, dans des circonstances restées un peu mystérieuses. Sa réussite lui valut-elle de si solides inimitiés qu'elles le conduisirent à un trépas précipité ? Mondot eut néanmoins le temps d'entreprendre la construction d'un nouveau château à Puyguilhem, que les bénéfices de sa charge permirent de financer. Les travaux, interrompus par sa mort, furent continués par son frère Gaston, évêque de Dax, puis par son fils Geoffroy. La famille de La Marthonie ne connut plus par la suite d'aussi grandes faveurs que celles reçues par Mondot et ses deux frères ecclésiastiques.

Compte tenu de la période que nous traversons, le château de Puyguilhem, à Villars, est ouvert cet été à la visite du mardi au dimanche, y compris les jours fériés, de 11h à 13h et de 14h à 18h.

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