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La pêche à l'aimant, une pratique ou une technique interdite en Charente-Maritime ?

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Bruno Garcia de la fédération de pêche de Charente-Maritime répond aux questions des auditeurs de France Bleu la Rochelle, aujourd'hui Cédric de Montendre s'interroge sur la pêche à l'aimant et Gérald sur la taille de ses brochets

La pêche à l'aimant...on aime ou pas ?
La pêche à l'aimant...on aime ou pas ? © Getty - getty

Bruno Garcia le Monsieur pêche de France bleu la Rochelle répond aujourd'hui à Cédric de Montendre qui lui  demande si l’interdiction de pêche à l’aimant a été levée en Charente-Maritime ?

Bruno Garcia : J’ai annoncé effectivement en début d’année que cette pratique était interdite en Charente-Maritime. Première précision Cédric il ne s’agit pas d’une technique de pêche. Cette pratique ne cible pas un quelconque poisson, batracien ou crustacé. Sans rentrer dans le détail je rappelle simplement de quoi il s’agit. Vous raccordez à l’extrémité d’une corde un aimant de forte puissance et vous récupérez au gré de vos prospections sur le fond des cours d’eau tout ce qui vient se coller à l’aimant.

En résumé tout ce qui présente une partie métallique !

Voilà ! Un chariot de grande surface, un scooter et, ce qu’il faut savoir c’est que très régulièrement des armes, des munitions, pas forcément neutralisées étaient remontées sur le bord de l’eau. Vous comprendrez facilement Cédric, le danger que représente cette manipulation.

Surement la justification de cette interdiction ?

C’est exactement ça ! On a vu naître par ci, par là les premières interdictions, Sèvre Niortaise dans un premier temps, fleuve Charente ensuite pour que le Préfet décide ensuite d’un arrêté Départemental. Désolé Cédric mais la pratique à l’aimant reste interdite sur notre département et je crois qu’au regard de la priorité qui est donnée aujourd’hui à la sécurité des personnes et la façon dont on se débarrasse au plus vite d’une éventuelle responsabilité en cas d’accident, cette autorisation ne reverra pas le jour de sitôt.

Gérald pêche le brochet sur un plan d’eau privé et s’interroge sur la taille de ses captures. Il prend principalement des gros poissons d’un minimum de 70 centimètres. Est-ce une bonne chose ou doit-il s’inquiéter ?

J’opterai plutôt pour la 2 ème hypothèse, l’inquiétude. Quelle que soit l’espèce toutes les classes d’âge doivent être représentées avec toujours plus de jeunes que de moins jeunes. On parle de pyramide des âges. On imagine un triangle avec à la base des milliers de juvéniles et à la cime quelques poissons reproducteurs.

A l’instar de l’espèce humaine, la définition d’une population pérenne.

Oui c’est ça suffisamment de jeunes pour financer la retraite des anciens ! Concernant le brochet, au fil des années les effectifs doivent faire face à toutes les agressions, à la prédation, aux prélèvements et se réduisent d’autant. Il est donc logique sur une même fratrie que tous n’arrivent pas en haut de la pyramide.

La grande théorie des années qui passent

Et lorsque vous avez une population de géniteurs plus importante que celle des juvéniles ça démontre qu’il y a eu des défaillances au niveau de la reproduction, que certaines années n’ont pas été suffisamment prolifiques pour assurer l’avenir de l’espèce.

Il y a-t-il un moyen d’y remédier ?

Chez le brochet on connaît les exigences pour la reproduction. On peut en milieu clos, comme chez Gérald, retrouver un équilibre. Il faut créer des zones de frayères.

En pratique comment se présentent – elles ces zones pour le brochet ?

Comme pour la plupart des espèces piscicoles, un apport de terre végétale sur une pente douce à partir de la rive vers le plan d’eau, imaginez une plage avec une végétation dense toujours en eau. Un petit aménagement comme celui-ci suffit pour retrouver les conditions nécessaires à une pérennité de l’espèce brochet.

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