Justine LLorca a fondé Incahouts pour des visites virtuelles en faveur de l'inclusion culturelle

Incahouts, c’est d’abord l’initiative d’une femme, Justine Llorca, qui va profiter de ses études pour découvrir d’autres horizons et notamment Oxford pour y étudier les beaux-arts et le cinéma. Une fois à Orléans pour s’installer avec son mari dans sa ville natale, le cinéma, les images, vont se fondre dans le patrimoine architectural qu’elle découvre et qui va générer une idée, une entreprise qu’ils vont créer à deux.

"Incahouts production est une société de qui va utiliser l'audiovisuel et la technologie pour les mettre au service de l'inclusion culturelle. Incahouts est née il y a trois ans, et on propose pour les monuments de la culture, des visites virtuelles, en 360 degrés et immersives, avec surtout du contenu assez complet et adapté à tous les publics et notamment les publics en situation de handicap". 

Si Justine Llorca est handicapée, ce n’est pas sous une forme revendicative qu’elle a créé Incahouts. D’ailleurs son regard sur les gestionnaires de site historiques a évolué avec le temps : "c'est une histoire un peu délicate. Je suis en fauteuil roulant. D'un premier regard, j'aurais eu tendance à leur jeter la pierre, mais après avoir un peu travaillé avec les monuments culturels, on comprend qu'ils sont souvent entre le marteau et l'enclume, c'est souvent plus compliqué qu'on pourrait le penser. Ils sont souvent entre d'un côté la loi de 2005 qui les oblige à capter tous les publics, et de l'autre côté les architectes des bâtiments de France qui leur disent de ne pas toucher à la pierre. Donc c'est un peu compliqué de juger. Nous on est là pour proposer une alternative, qui n'est peut-être pas idéale, qui ne remplace pas la visite in situ mais qui permet au moins une première étape dans la mise en accessibilité". 

Après avoir multiplié les actions pour répondre aux besoins de l’association des musées du Centre-Val de Loire, ou à celle d’un guide touristique en Normandie sur les plages du débarquement, c’est une véritable plateforme qu’elle s’apprête à mettre en place. 

"Le problème de l'accessibilité, il n'est pas seulement dû au handicap physique, il est aussi lié à la distance physique, mais aussi à un vrai fossé social. Donc pour pallier ces difficultés, nous avons décidé de déplacer notre diffusion des visites virtuelles en chargeant une plateforme de streaming avec le catalogue des visites que l'on a réalisées, pour pouvoir proposer à distance le contenu culturel que l'on réalise aujourd'hui, toujours en étant adapté à tous. C'est le principe de l'inclusion : on prévoit pour ceux qui ne peuvent pas, mais on s'adresse à tout le monde".

Alors si vous avez envie de culture, mieux que Netflix, bientôt vous aurez donc la future plateforme Incahouts.