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Céréales bloquées en Ukraine : quelles conséquences pour les producteurs normands et le port de Rouen ?

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Patrick Aps, le directeur général de la coopérative agricole NatUp, était l'invité de la Nouvelle éco ce jeudi sur France Bleu Normandie.

En raison de l'arrêt des exportations depuis l'Europe de l'est, une partie de la demande se reporte sur le port de Rouen (illustration)
En raison de l'arrêt des exportations depuis l'Europe de l'est, une partie de la demande se reporte sur le port de Rouen (illustration) © Radio France - Yves-René Tapon

La flambée des cours est inédite : plus de 400 euros la tonne de blé tendre ce jeudi 10 mars, contre 270 euros le 1er février dernier. En raison de la guerre en Ukraine, des céréales qui sont exportées en temps normal d'Ukraine et notamment du port d'Odessa, sur la mer Noire, sont désormais bloquées. 

"À très court terme, ce sont près de sept millions de tonnes de céréales qui sont dans les ports ukrainiens et qui ne peuvent pas être chargées à cause de la guerre", explique Patrick Aps, le directeur général de la coopérative normande NatUp, qui regroupe environ 7 000 agriculteurs.

Les agriculteurs touchés aussi par la hausse des prix de l'énergie

Au vu des évènements, Patrick Aps se souvient des pénuries de 2008 et des émeutes de la faim : "On risque de vivre à nouveau ce mauvais scénario", assure-t-il. Et d'ores et déjà, selon lui, un report de la demande se fait sur le port de Rouen, le plus important en Europe de l'ouest pour les exportations de céréales.

"Il y a forcément davantage de demandes sur le port, explique-t-il. Des pays comme l'Egypte, le Liban, Israël, le Maroc ou l'Algérie manquent de céréales, avec des stocks qui sont très faibles pour certains. La France peut répondre à cette demande, en tout cas en partie."

D'une certaine manière, la hausse des cours bénéficient aux producteurs de céréales français qui peuvent vendre leur marchandise plus chère. Néanmoins, la prochaine moisson, souligne Patrick Aps, sera nécessairement impactée par la hausse des prix de l'énergie induite par le conflit, ainsi que par la hausse des prix des engrais qui dépendent, pour leur fabrication, notamment pour les fertilisants azotés, du gaz russe.

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