La nouvelle éco : comment utiliser les eaux usées du Loiret, une étude lancée par le Département

Une crise mondiale de l'eau, voilà ce que risque l'humanité, selon un rapport des Nations Unies à l'occasion de la journée mondiale de l'eau, ce mercredi 22 mars. Dans le Loiret, une étude est lancée dans les 214 stations d'épuration, pour imaginer une réutilisation, un nouvel usage, des eaux traitées, afin de préserver l'eau potable. "Nous pourrions utiliser ces eaux, au vu des problèmes climatiques, pour l'irrigation, les collectivités en général, que ce soit pour l'arrosage ou d'autres utilisations. C'est primordial" déclare Jean-Luc Riglet, vice-président du conseil départemental en charge de l'environnement.

"Il y a des territoires dans le Loiret qui n'auront peut-être pas besoin d'utiliser ces eaux et d'autres où c'est vraiment nécessaire"

L'étude doit se terminer à la fin du mois d'avril. "Nous aurons un point sur chaque station d'épuration pour savoir s'il est possible d'utiliser ces eaux usées, ou pas, en fonction des nappes phréatiques. Il y a des territoires dans le Loiret qui n'auront peut-être pas besoin d'utiliser ces eaux et d'autres où c'est vraiment nécessaire" explique Jean-Luc Riglet. Les nombreuses stations d'épuration en France ont un "potentiel énorme" ajoute-t-il "mais c'est vrai qu'en France, on est à moins d'1 pour cent d'utilisation des eaux usées. En Espagne, en Italie, c'est 10 pour cent."

La réutilisation des eaux, un défi technique

S'il salue l'expérimentation menée à la station d'épuration de Saint-Cyr-en-Val, où la métropole d'Orléans travaille sur un système pour utiliser les eaux usées afin d'arroser le Parc Floral de la Source, Jean-Luc Riglet rappelle qu'il est parfois complexe d'acheminer ces eaux traitées pour de nouveaux usages. "Les stations d'épuration ne sont pas forcément en centre-ville. Il y a un problème financier, parce qu'il faut tirer des tuyaux partout (...) il y a aussi une notion technique, de matériel, puisque pour l'irrigation pour les champs, il faut faire attention à ce qu'on déverse car ce sont des champs agricoles, on mange ce qui en sort."