Francis Callement, Patron d'un bar, d'une brasserie et d'une discothèque

48 heures après la réouverture des salles dans les bars et les restaurants, comment ça se passe pour vous à Auxerre ?

Aujourd'hui la réouverture des salles est un peu boudée par les clients dans la mesure où les terrasses sont très ensoleillées. Mais c'est vrai que nous sommes contents quand même de pouvoir exploiter la quasi intégralité de nos établissements.

Vous êtres aussi patron d'une boîte de nuit, le Nix. On évoque une réouverture pour ces établissements  de nuit  le deux juillet . Est-ce que vous y croyez ?

Comme Saint Thomas, je croirais ce que je verrais. L’exécutif doit se prononcer autour du 21 juin. On attendra cette date là pour être heureux vraiment. Il y a eu beaucoup de déconvenues jusqu'ici avec l'évolution de l'épidémie. Aujourd'hui on reste prudent. 

Vous dites, il faut qu'on rouvre le 2 juillet car la situation ne peut plus durer ? 

Les aides qui nous ont été données nous ont permis de survivre. Mais tous les mois, le Nix s'endette vis à vis de son loyer. Mon propriétaire a fait des efforts, mais n'a pas pu les maintenir parce que lui aussi à des contraintes. Et c'est vrai qu'aujourd'hui les aides ne couvrent pas l'intégralité de nos charges.  Donc on perd de l'argent, on emprunte à nouveau et on se ré-endette. a réouverture devient pressante.

Après des mois de fermeture la restauration a du mal à recruter. Est ce que le problème risque de se répercuter sur les établissements de nuit ?

C'est un problème effectivement. Par connaissances, on arrive à trouver du monde. Mais beaucoup de gens qui travaillaient dans le monde de la nuit, en extra, se sont réorientés dans d'autres secteurs pour continuer à avoir une activité. Et donc aujourd'hui on se pose des questions pour savoir comment on va pouvoir reconstituer nos équipes. On trouve peu de personnes qui sont intéressés par nos métiers malheureusement.