Passer au contenu
Publicité

L'industrie du verre confrontée à la hausse des prix de l'énergie

À retrouver dans l'émission
- Mis à jour le
Par

L'industrie du verre, particulièrement gourmande en gaz et en électricité, est donc fortement confrontée à la hausse des prix. Comment les entreprises s'adaptent ? On a posé la question à Valérie Tellier, la présidente de la Glass Vallée.

Image d'illustration
Image d'illustration © Radio France - Céline Autin

France Bleu Picardie : est ce que vous avez pu mesurer l'impact de cette hausse des prix de l'électricité, mais aussi du gaz sur vos entreprises ?

Valérie Tellier : L'augmentation a eu lieu déjà pour nous en début d'année. Donc oui, on a mesuré l'impact et ça va de 3 à 10 fois par rapport aux prix qu'on avait au premier trimestre. Donc quand on nous parle aujourd'hui de sobriété énergétique, on a en fait déjà travaillé sur ces économies.

Vous parlez de cette exigence de sobriété énergétique demandée par le gouvernement aux entreprises, qui s'ajoute à ce contexte de hausse des prix. C'est faisable dans les verreries, de la vallée de la Bresle ?

Alors on peut bien sûr travailler toutes les économies que l'on peut faire sur notre industrie. Il y a juste une problématique aux verriers, c'est que s'il y avait une panne, une rupture de livraison de gaz par exemple, un verrier peut pas se permettre de ne pas avoir de gaz. On dit que le four tombe, c'est à dire que le four n'existe plus. Donc la grosse difficulté, c'est plus celle là. Aujourd'hui, c'est vraiment de ne pas avoir de pénurie et ne pas être obligé d'arrêter l'industrie.

Et s'il y avait pénurie de gaz, ça veut dire qu'on pourrait avoir, comme dans d'autres verrerie française, du chômage partiel, un arrêt temporaire de la production ?

On n'en est pas là encore aujourd'hui. Chacun cherche des solutions en lien avec l'Etat. Si on devait arrêter la production il y aurait du chômage partiel, mais on n'en est pas là. On est dans une activité aujourd'hui qui tourne à plein régime, sur un marché mondial. On a énormément de travail. Donc être au chômage partiel d'un côté, avec une activité aussi forte, c'est vraiment problématique.

Et le verre c'est un secteur qui recrute ? Qui est en pleine croissance ?

Le verre n'a jamais perdu d'emploi depuis plus de 20 ans. Sauf que aujourd'hui, on est avec un niveau d'activité qui est tel que oui, on recrute en permanence. Mais on a un véritable problème de recrutement. Alors on va me parler de formation comme à chaque fois, mais pour moi, ça va au delà de la formation. C'est redonner du goût au travail, tout simplement.

Épisodes

Tous les épisodes

Publicité

undefined