Le recyclage des chaudières pour favoriser l'insertion

France Bleu Picardie : les chaudières, ça se recycle en quoi ?

Emmanuel Vaast : les chaudières aujourd'hui, elles ne se recyclent pas et on en remplace près de 600 000 en France chaque année, ce qui représente à peu près 15 000 tonnes de déchets pour lequel nous n'avons aucune traçabilité. Et c'est pour cela que nous avons décidé de créer des centres-étapes pour revaloriser l'ensemble de ces chaudières qui sont des composants complexes avec beaucoup de matériaux et qui doivent avoir un cycle de recyclage comme tout équipement.

Et ces matériaux ils deviennent quoi après ?

Sur les six premiers mois d'existence a retraité 5000 chaudières. Sur ces 5000 chaudières, nous avons remis à peu près 9000 pièces dans le circuit et nous avons traité 105 tonnes de matériaux qui ont été triés. Soit du tuyau, du béton ou autre et qui ont été ensuite recyclés.

Il y a donc cette charte que vous allez signer aujourd'hui avec la Société immobilière picarde, un bailleur social. Elle consiste en quoi cette charte ? Vous allez récupérer les chaudières dans les immeubles ?

La SIP va en effet nous céder l'intégralité des chaudières issues de ses chantiers. C'est une première pierre pour d'autres chartes.

Et donc ensuite, les chaudières sont envoyées dans votre centre, à Arques, dans le Pas de Calais et on y retrouve des travailleurs en insertion. Comment vous les avez recrutés ?

On a deux partenaires qui nous aident. Sur ce site de Arques, aujourd'hui, on a à peu près onze personnes qui travaillent, dont la majorité sont issues de l'insertion. Et au bout de quelques mois, il y a un centre de formation également sur le site comme ça ces opérateurs commencent à apprendre nos métiers liés au chauffage et nous avons aujourd'hui trois CDI sur quelques mois.