"La hausse des salaires ne peut pas être généralisée", explique Olivier Klotz président du Medef Alsace
Tous les salariés sont appelés à faire grève en ce jeudi 27 janvier en France, un mouvement interprofessionnel pour réclamer notamment des augmentations de salaires. Comment se positionne le Medef sur la question ? Interview avec Olivier Klotz, le patron du Medef en Alsace.
Les salariés appelés à descendre dans la rue ce jeudi 27 janvier par la CGT, FO, la FSU et Solidaires, pour demander notamment des augmentations de salaires, face à la hausse des prix. "C'est possible d'augmenter les salaires, ça a déjà été fait", réagit le président du Medef Alsace, Olivier Klotz. "Mais certaines entreprises ne peuvent pas le faire. Le temps des hausses généralisées est révolu."
Une dette à rembourser et des investissements à prévoir
Olivier Klotz souligne par ailleurs que de nombreuses entreprises ont une dette à rembourser après deux années de covid. "Il y a des arbitrages à faire, les entreprises doivent mettre de l'argent de côté, investir pour le futur, et payer la dette." Autre élément à prendre en compte explique Olivier Klotz, la différence entre le salaire versé au salarié et ce que paie l'entreprise. "Quand une entreprise donne un salaire de 2.500 euros bruts, le salarié n'a que 1.900 nets, et ça coûte 3.300 euros à l'entreprise au total. Si on veut augmenter les salaires, il faut changer les obligations des entreprises, soit trouver d'autres ressources, comme travailler plus pour gagner plus."