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L'entreprise Clestra reprise par Jestia, des licenciements prévus, mais "une nouvelle aventure"

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La décision est tombée jeudi pour Clestra. La justice valide l'offre de reprise formulée par Jestia. Le groupe prévoit de reprendre le fabricant de cloisons alsaciens mais avec 87 licenciements, dont 57 à Illkirch.

Rassemblement devant le Tribunal des salariés à l'occasion de l'audience pour la reprise de Clestra.
Rassemblement devant le Tribunal des salariés à l'occasion de l'audience pour la reprise de Clestra. © Maxppp - Laurent REA

Clestra repris par le groupe parisien Jestia, spécialisé dans le mobilier pour collectivité. Décision hier matin de la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg. L'usine d'Illkirch, en redressement judiciaire, produit des cloisons de bureau, elle emploie 270 salariés sur place. Pour la CGT, majoritaire dans l'entreprise, cette reprise est une bonne chose, même si Jestia prévoit, selon le syndicat, 84 suppressions de postes dont 57 à Illkirch. Jestia va également étoffer les activités du site alsacien. 

Car avec cette acquisition, Jestia ajoute une corde à son arc, explique Romain Jacot, le gérant : "C'est un très beau savoir-faire industriel avec des activités que nous ne maîtrisons pas. Nous voulons transformer Clestra en agenceur complet de plateaux de bureaux."

Malmenée pendant la prise du Covid, affaiblie par la crise des matières premières puis achevée par une cyber-attaque au printemps dernier, Clestra, placée en redressement judiciaire, accuse un passif de 50 millions d'euros. Cette reprise de Clestra par Jestia est un nouveau départ pour la marque : "C'est une nouvelle entité juridique qui est créée, il n'y a pas de reprise des dettes, explique Romain Jacot. C'est donc une nouvelle aventure, on fait table rase du passé."

L'essentiel est sauvé, pour la CGT

Jestia apporte 5 millions d'euros dans le capital. Même montant pour l'Etat et la région sous forme de prêts bonifiés. C'est donc 10 millions d'euros qui sont injectés pour permettre le redécollage de Clestra. Le revers de la médaille, c'est que plus de 80 postes seront supprimés en France dans l'opération. Mais pour la CGT, majoritaire chez Clestra, le tribunal a sauvé l'essentiel. "Notamment l'outil de production et la majorité des emplois. Des discussions sont en cours pour des départs volontaires et des pré-retraites", explique Amar Ladraa, délégué CGT.

L'avenir de Clestra devra aussi passer par un déménagement du site d'Illkirch, jugé "disproportionné" selon Romain Jacot. Un déménagement prévu d'ici la fin 2024 dans des locaux que Jestia veut trouver dans l'eurométropole.

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