Les enfants d'Allemagne et de Belgique n'ont pas autant de devoirs que les Français
Les devoirs en France sont uniques au monde.
En France, toutes les générations ont connu les devoirs à la maison : les problèmes de maths, les rédactions, les cartes à fabriquer pour le cours de géographe, les poésies à apprendre par coeur… etc.
On en a bavé et il n’y a pas de raison pour que les enfants d’aujourd’hui n’en bavent pas non plus : c’est un peu la vision française !
En France et en Belgique, les devoirs à la maison sont régulés depuis longtemps
En Allemagne, les devoirs ne font pas vraiment partie de la culture du pays et ils sont très encadrés depuis les années 90.
Les élèves allemands ne doivent pas dépasser un volume de deux heures d’exercices à faire à la maison par semaine.
Les devoirs que reçoivent les petits Allemands sont à faire dans des cahiers d’exercices qu’on leur donne en début d’année : en gros, c’est l’équivalent de nos cahiers de vacances en France.
D’ailleurs, "devoirs" en allemand se dit « Hausaufgaben », qui veut dire « les tâches à faire à la maison ».
En France, le débat qui revient souvent c’est "les enfants ont-ils trop de devoirs ?".
En Allemagne, c’est plus radical : on se demande s’il ne faudrait pas les supprimer totalement.
Ils sont demandés par les parents en France... mais considérés comme "injustes" par les parents allemands
Dans les familles favorisées, on a les moyens de payer des cours particuliers ; dans les familles dont les parents exercent une profession intellectuelle, on a les moyens d’aider les enfants… mais pour ceux qui n’ont pas ça, les chances ne sont plus les mêmes et pour les Allemands, c’est insupportable.
En Belgique, on est exactement sur la même ligne que l’Allemagne…
Chez les Belges, les devoirs s’appellent les « travaux à domicile ».
Depuis les années 2000, comme en Allemagne, la Belgique a régulé les devoirs pour les enfants.
En Allemagne, c’est pas plus de 2h par semaine, en Belgique, c’est pas plus de 30 minutes par jours avant 12 ans.
Interdiction de faire lire des livres aux enfants quand ils ne sont pas à l’école.
Alors qu'au Luxembourg, on est quasiment sur la même ligne que la France...
Et en plus, les devoirs sont donnés dans les 3 langues parlées dans le pays (parfois en allemand, parfois en français, parfois en luxembourgeois) sauf que tous les parents ne parlent pas ces 3 langues.
Résultat, en France et au Luxembourg, l’aide aux devoirs proposée par des entreprises privées est un véritable business : 40 millions d’heures de cours particuliers sont données chaque année en France, pour un budget annuel de 1500€ pour les familles qui auront fait ce choix.
Les Allemands, eux, trouvent ça complètement contreproductif.
Ce sont deux visions qui s’opposent.