Mémona Hintermann, le journalisme au cœur

Son dernier livre s'intitule "Une journaliste ne devrait pas dire ça". Et pourtant, elle en a des choses à confier sur son métier Mémona Hintermann ! De son enfance à La Réunion à son arrivée à Orléans, de ses rêves de gamine à la (dure) réalité du terrain.

"ÊTRE JOURNALISTE POUR, AU DÉPART, RACONTER MON VILLAGE"

La passion du journalisme l'a très vite habitée. "Pour parler de ma famille, pour montrer que les gens d'en bas sont dignes et qu'ils ont des rêves". En quelque sorte pour être un raconteur d'histoire, "un Historien de l'instant" comme le disait Albert Camus. Un métier qui a toutefois bien évolué durant ces dernières décennies : "J'ai commencé par le local en 1976 avec les balbutiements de la nouvelle technologie. Cette même technologie qui, maintenant, est à l'origine du danger encouru par les journalistes de terrain, ou plus largement les reporters au sens large" déplore Mémona Hintermann.

LE BASCULEMENT DES GILETS JAUNES

Une dérive que déplore celle qui a pourtant longtemps couvert les plus grands théâtre de guerre en sa qualité de grand reporter. "C'est infernal ce que j'ai vu récemment lors de ce mouvement de contestation sociale, pourtant légitime au départ. On ne doit pas s'attaquer à ceux qui renseignent sur ce qui se passe dans le monde, comme au coin de la rue". La passion pour le journalisme qui ne s'éteint pas malgré tout chez Mémona Hintermann. A une époque où les sources d'information sont démultipliées, souvent galvaudées par des fake news à répétition. Elle collabore dorénavant pour la presse quotidienne régionale. Comme une autre manière de raconter, d'intéresser, de faire vivre cette Histoire en perpétuelle marche.

Rencontrez Mémona Hintermann à la librairie Doucet du Mans, ce jeudi 2 février à 17h.