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Transfèrements de détenus : des sous-effectifs importants en Isère et des manques d'agents

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Deux jours après l'attaque contre un fourgon pénitentiaire qui a fait deux morts en Normandie, la grogne monte dans le monde judiciaire face aux manques de moyens. "Il y a un sous-effectif" à Grenoble, reconnaît Thierry Azema, président de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble.

Thierry Azema, président de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble
Thierry Azema, président de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble © Radio France - Théo Hetsch

La mobilisation se poursuit dans les prisons de l'Isère, à Varces et à Saint-Quentin-Fallavier, deux jours après l'attaque contre un fourgon pénitentiaire en Normandie, qui a provoqué la mort de deux agents. Le syndicats dénoncent le manque de moyen récurrent pour ces transfèrements de détenus. C'est le cas aussi en Isère. "Il y a un sous-effectif" à Grenoble, reconnaît Thierry Azema, président de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble.

"Il y a des difficultés, des manques de personnels"

"Il y a une sous-évaluation, dans notre région il y a des difficultés, des manques de personnels", déplore le magistrat. "Par exemple, pour les juges d'instruction de Grenoble, il y a eu 138 extractions judiciaires effectués en 2023, mais aussi 60 qui n'ont pas pu l'être par manque d'agents".

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Plus de visioconférences

Les syndicats réclament l'utilisation de véhicules blindés, de fourgons banalisés pour éviter de devenir "des cibles", et d'armements adaptés face à des assaillants dotés "d'armes de guerre". Ils demandent aussi une augmentation des visioconférences pour limiter les extractions de détenus. "La visioconférence est aujourd'hui pratiquée, mais il y a plusieurs difficultés : des difficultés matérielles d'abord car toutes les maisons d'arrêt n'ont pas forcément un nombre suffisant de salles de visioconférence", explique Thierry Azema. "Il y a aussi une difficulté juridique car dans certains cas, le détenu peut refuser la visioconférence, c'est son droit".

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