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"J'ai toujours le moral" nous confie Philippe Boutron le président de l'USO grièvement blessé sur le Dakar

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Grièvement blessé dans l'explosion de son véhicule, le 30 décembre 2021 à Djeddah en Arabie Saoudite, avant le départ du rallye Dakar, Philippe Boutron a accordé une interview à France Bleu Orléans, depuis son lit d'hôpital à Clamart. "Mes jambes sont sauvées" confie le président de l'USO Foot

Philippe Boutron, président de l'USO Foot
Philippe Boutron, président de l'USO Foot © Radio France - A. Denéchère

Le 30 décembre dernier, Philippe Boutron s'apprête, en pilote passionné, à participer une nouvelle fois au rallye Dakar avec son équipe Sodicars, à Djeddah en Arabie Saoudite. Mais à quelques heures du départ, le véhicule d'assistance qu'il conduit, explose à quelques mètres de l'hôtel de l'équipe. Au volant, Philippe Boutron est grièvement blessé aux jambes. Plongé dans le coma artificiel, il est rapatrié en France. Pour la première fois depuis l'explosion, il s'exprime, au micro de Christophe Dupuy pour France Bleu Orléans. 

Philippe Boutron, tout d'abord, je vous pose la question que tout le monde se pose : comment allez vous ? Quel est votre état de santé ? 

Ecoutez, la situation s'améliore. J'ai été touché aux deux jambes, mais on a affaire à des grands professionnels dans cet hôpital [Philippe Boutron est pris en charge à l'hôpital militaire Percy de Clamart] et je serai opéré lundi. Maintenant, je ne sais pas quand est ce que je pourrai remarcher exactement. Mais mes jambes sont sauvées et ça, c'est l'essentiel.  J'ai été opéré plusieurs fois, à Djeddah et à Clamart.

Aujourd'hui, vous dites que vos deux jambes sont sauvées. Vous avez eu des greffes également ? 

Oui, deux greffes sur chaque jambe. La question de l'amputation a été évoquée, mais c'était dans le pire des cas. 

Vous avez été plongé également dans le coma artificiel à votre arrivée à Paris ? 

Et même bien avant, au départ de Djeddah. J'ai presque fait trois jours dans un coma artificiel. Sur place les soins ont été très efficaces depuis le début. Je remercie les gens d'ASO [l'organisateur du rallye Dakar]. Je salue leur réactivité et leur professionnalisme. 

Il y aura encore des opérations à venir ? Ça veut dire aussi derrière une très, très longue convalescence. Est ce que ce mot convalescence est aujourd'hui employé ?

Oui il y a une dernière opération normalement lundi. c'est la finalisation des greffes. Donc après, c'est la rééducation qui va intervenir.  

C'est un soulagement aujourd'hui pour vous ?

Bien sûr, parce que perdre sa mobilité, c'est quelque chose. On se rend compte des gens qui sont dans cette situation, c'est compliqué à vivre. Mais je suis très bien entouré, j'ai eu énormément de messages de soutien et ça, je peux vous dire que pour le moral, c'est quelque chose de très, très important.

Quel souvenir vous gardez de l'explosion de la voiture d'assistance dans laquelle vous vous trouviez, vous et les membres de l'équipe Sodicars ?

Il y a eu un gros choc et on ne s'y attendait pas du tout puisque la bombe a été mise sous le plancher et je me suis pris le plancher dans les jambes, en fait. Mais je suis resté conscient tout le temps. 

Avez-vous réalisé tout de suite que c'était une bombe qui avait explosé, et pas un accident ?

Non, non. Sur le coup, on ne savait pas. Mais après, il y a une enquête, de la DGSI pour élucider tout cela. 

Que savez-vous de cette enquête ? 

Pas grand chose. Je sais que tout le monde a été entendu par la DGSI. Et puis, ils doivent se rendre sur place. Mais je n'en sais pas plus.  Moi-même j'ai déjà été interrogé deux fois. Et j'ai bien rappelé que pour moi, c'était bien une bombe qui avait été placée sous cette voiture. Et pas autre chose. 

Lors des derniers matchs de l'USO Foot, une banderole a été déployée par les supporters, pour vous soutenir. Vous avez fait une visio vaec les joueurs. Signe de l'attachement qui vous lie à ce club. Comment voulez vous continuer à être le président de ce club ? 

Je suis en contact permanent avec Boris Luce et les administrateurs Philippe Gobinet, Nicolas Chilov et Jean-Bernard Legroux sont présents et moi je suis les matchs. Je regarde tous les matchs, je suis ça de près. D'ailleurs, je suis très satisfait par les résultats actuels.

Donc, vous n'avez pas complètement coupé le cordon avec ce club ?

Bien sûr que non. Et la question de la présidence du club ne se pose pas, bien sûr que je vais continuer. Ce problème d'attentats est complètement n'a rien à voir avec le foot. Donc, je ne veux pas lâcher le bateau dans la tempête. 

Dans quel état psychologique vous êtes, est ce que le moral est là ?

Vous savez, moi j'ai le moral, donc maintenant ça va. Le seul truc, c'est que ça va être long. Et comme la patience n'est pas ma qualité première, ça va être plus dur à gérer. Mais globalement, le moral est bon.  

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