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Harcèlement scolaire : "C'est moi qui ait dû me reconstruire, pas mes harceleurs"

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À six jours de la rentrée scolaire, France Bleu Lorraine donne la parole à d'anciens élèves harcelés. Annaëlle Houllé, fondatrice de l'association "Les vilains petits canards", était l'invitée de la matinale.

Annaëlle Houllé, fondatrice de l'association "Les vilains petits canards", était l'invité de France Bleu Lorraine ce mardi.
Annaëlle Houllé, fondatrice de l'association "Les vilains petits canards", était l'invité de France Bleu Lorraine ce mardi. © Radio France - Bastien Munch

"Ils voyaient la situation mais ils n'agissaient pas", explique Annaëlle Houllé, fondatrice de l'association "Les vilains petits canards", invitée de France Bleu Lorraine mardi 29 août. Cette jeune femme de 20 ans, originaire d'Oeting, a créé cette association pour lutter contre le harcèlement scolaire, après avoir vécu ce fléau pendant sa scolarité, sans que les personnels de son collège ne prennent conscience de la situation. "C'était tout le temps moi la méchante dans l'histoire, ils ne voulaient pas voir ce qu'il se passait. Je ne me suis pas sentie soutenue", explique-t-elle.

Annaëlle Houllé a été harcelée de l'école primaire au collège. "C'était des moqueries sur le physique, parce que j'étais un peu ronde", se rappelle la jeune femme. "S'en sont suivies des bousculades, des rumeurs abusives, des photos sur internet avec 'voilà la grosse' en légende. En classe de quatrième, je me suis même fait agresser physiquement. J'ai été blessée au poignet."

Une "main tendue" aux élèves

Ses parents décident alors de la déscolariser. La jeune Mosellane raconte qu'elle souffrait de "phobie scolaire". "Je trouve ça malheureux que ça soit moi qui soit pénalisée alors que je suis la victime. Mes harceleurs n'ont rien eu, alors que moi j'ai dû me reconstruire", confie Annaëlle Houllé.

Avec son association "Les vilains petits canards", elle veut accompagner de jeunes élèves harcelés, notamment dans la reconstruction psychologique et même le suivi juridique. "À la rentrée, on lance aussi un nouveau projet baptisé 'Pas cap'", indique la jeune femme. "On va intervenir dans des classes pour sensibiliser sur cette question. Les élèves sentent que je parle de mon expérience, ils se sentent compris parce que c'est parfois ce qu'ils vivent. Ils voient enfin qu'une main leur est tendue."

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