Vague de froid : la fondatrice de la Maraude citoyenne à Reims plaide pour "90 places" d'hébergement d'urgence

"Plus les températures baissent, plus je me sens impuissante." Invitée ce 9 janvier sur France Bleu Champagne-Ardenne, la fondatrice de l'association la Maraude citoyenne à Reims Zahia Nouri plaide pour "90 voire 100 places" d'hébergement d'urgence pour les sans-abri, en pleine vague de froid inédite depuis 2018.

Car le plus compliqué avec les températures négatives, "c'est le manque de places. Quand on nous dit qu'il faut appeler le 115, on veut bien. On le fait 40 fois par jour, mais il n'y a pas de places", assure Zahia Nouri. "Arrêtez de nous dire qu'il faut faire le 115. J'ai un gars, ça fait deux ans qu'il appelle et il est toujours en toile de tente. A quoi sert le 115 ?". "Et j'aimerais demander une chose à Mr le préfet" de la Marne Henri Prévost, poursuit-elle. "Il fait entre -2, -3°C ce matin. A quel moment il va déclencher le plan grand froid, c'est-à-dire ouvrir des gymnases?"

Si la préfecture de la Marne a annoncé la mise en place de maraudes nocturnes quotidiennes, "ça veut dire qu'on va leur donner un café et une couverture de survie. Vous croyez que vous tenez avec un café chaud et une couverture de survie dans la nuit?", interroge la responsable associative. Elle invite donc le préfet de la Marne "à passer une soirée avec moi dehors. Si vous tenez une soirée et une nuit dehors avec moi et eux, je ne dirais rien. Mais si vous tenez pas, on verra si on ouvre un gymnase."