Tabac : le "zéro limitation, ce n'est pas vrai" prévient le président des buralistes au Pays Basque

De nombreux buralistes au Pays Basque, comme partout en France, sont inquiets après la publication d'un décret du gouvernement au Journal officiel le 29 mars dernier. Le texte relatif à l'importation de tabac, ne fixe aucune limite de quantité, quand celui-ci est acheté dans un pays de l'Union européenne et à condition que le détenteur puisse justifier que la marchandise est destinée à sa consommation personnelle. Beaucoup en ont déduit que c'était la fin de la limitation imposée jusque-là par la France, notamment un maximum de 200 cigarettes, soit une cartouche, par personne. Une interprétation fausse affirme le président de la fédération des buralistes pour le Pays Basque, invité du 6/9.

"Je comprends complétement cette crainte suite à la communication qui a été faite un tout petit peu trop vite et trop forte", affirme François Dupin. Selon lui, "on a entendu parler de ce fameux terme "open bar", on a l'impression qu'il y avait zéro limitation, ce n'est pas vrai !" Il rappelle que la directive européenne s'impose. Ce fameux décret, qui a valu à la France d'être rappelé à l'ordre en septembre dernier par le Conseil d'État et a conduit au changement de législation, prévoit une limite de 800 cigarettes par personne. "On se mettrait encore à l'isolement que de laisser passer plus que ce que permet la directive européenne", affirme le président des buralistes basques qui croit savoir que le décret du gouvernement sera affiné.

En tout état de cause, le texte prévoit 12 points de contrôle par les douaniers qui continuent de vérifier régulièrement la cargaison des automobilistes après la frontière, comme a pu le constater France Bleu Pays Basque cette semaine. Si François Dupin pense que la nouvelle législation n'aura pas d'impact sur les consommateurs locaux, cela pourrait en revanche en avoir pour les vacanciers qui viennent de plus loin. "C'est pour cela qu'il est important de préciser que ça n'est pas sans limitation, que s'ils viennent pour acheter du tabac pour leur frère ou leur cousin, ils tombent sous le joug du commerce du tabac et seront donc sanctionnés."