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24h du Mans : "On n'avait jamais vendu autant de motos qu'aujourd'hui" selon le président de la FFM

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Les 24h motos qui se déroulent ce week-end sur le circuit Bugatti au Mans sont aussi une belle vitrine pour la fédération française de motocyclisme. Contrairement aux idées reçues, les ventes de motos et le nombres de licenciés battent des records selon le président de la fédération.

Les 24 h du Mans lancent la saison du championnat du monde d'Endurance. L'épreuve est une belle vitrine pour la fédération française de motocyclisme
Les 24 h du Mans lancent la saison du championnat du monde d'Endurance. L'épreuve est une belle vitrine pour la fédération française de motocyclisme © Maxppp - Jerome Fouquet

Plusieurs dizaines de milliers de motards sont attendus ce week-end sur le circuit Bugatti. Au delà de la compétition, les 24 heurs du Mans sont aussi une grande fête de la moto. L'occasion pour la fédération française de motocyclisme de faire le point sur le marché des deux roues qui se portent bien selon Sébastien Poirier, le président de la FFM

France Bleu Maine : En quoi les 24h du Mans sont une vitrine pour la fédération et la moto en général ?

Sébastien Poirier : D'abord les courses de 24 heures constituent vraiment une spécificité française, puisque c'est en France que nous avons créé ces courses de 24 heures et notamment au Mans.  Ensuite, nous avons la chance d'avoir un championnat du monde qui est construit autour de nos deux épreuves françaises. Les 24 heures du Mans qui lancent la saison et le bol d'Or, l'autre course de 24 heures, sur le circuit du Castellet les 14-15 septembre. Avec à la clef, un titre de champion du monde pour une équipe et pour des pilotes. Donc pour nous fédération, d'un point de vue historique et patrimonial, c'est important de conserver et de veiller au développement des épreuves. Et puis, pour le palmarès de nos pilotes, les courses de 24 h d'endurance constituent aussi un atout pour pouvoir briller à l'étranger.

Les sports mécaniques ne sont pas forcément dans l'air du temps. Que faites vous pour changer cette image et être un peu plus vertueux pour l'environnement?

Ecoutez moi, je m'inscris en faux. Les sports mécaniques sont pleinement dans l'air du temps. On n'a jamais vendu autant de motos qu'aujourd'hui. On n'a jamais autant passé de permis de conduire moto qu'aujourd'hui et nous n'avons jamais eu autant de licenciés qu'aujourd'hui. Les sports mécaniques sont totalement inscrits dans leur époque, ce qui facilite une mobilité. Mais en effet, vous avez raison, nous avons un déficit d'image et on associe très facilement la moto à quelque chose de non écologique. Avec la Fédération Française de Sport Auto, nous avons développé notre barème environnemental que nous avons présenté l'an passé. Le message que nous faisons passer, c'est qu'il faut absolument utiliser les sports mécaniques comme étant source d'innovation, comme un lieu de recherche. L'histoire des sports mécaniques, notamment au Mans, a été extrêmement associé à notre mobilité dans le siècle dernier. Grâce à la compétition, on a réussi à faire évoluer la sécurité nos véhicules. Moi, je suis persuadé qu'il faut utiliser les sports mécaniques aujourd'hui pour améliorer notre impact carbone, réduire notre empreinte carbone, améliorer et développer de nouvelles technologies. Il faut vraiment utiliser les sports mécaniques en ce sens là. Par exemple, nous utilisons du biocarburant et va encore développer ces biocarburants. Les ingénieurs en terme de pneumatiques font un travail exceptionnel pour réduire également leur impact carbone. Donc je pense qu'il y a un travail de fond qui est développé en ce sens.

Est ce que ça veut dire aussi qu'on pourrait bientôt voir des motos électriques sur les circuits?

Hier soir, nous avons présenté une moto électrique de motoball avec une trentaine de machines électriques qui seront déployés dans cette discipline. Et donc oui, quand la moto électrique est performante bien évidemment qu'on peut la déployer sur sur nos épreuves de compétition. Aujourd'hui, il n'y a pas de machine électrique capable de répondre aux exigences de la compétition comme les 24 h. Moi, je crois qu'il faut encore une fois travailler sur l'innovation, se servir de la compétition. Je crois énormément au mix entre le thermique et l'électrique mais regardons déjà tout ce que nous faisons. L'exemple des 24 h du Mans est absolument formidable. Il y a vraiment une vraie prise en compte de l'environnement, du développement durable sur cette compétition.

Sébastien Poirier (au centre) président de la fédération française de motocyclisme
Sébastien Poirier (au centre) président de la fédération française de motocyclisme © Maxppp - Lionel VADAM

Les 24h du Mans c'est aussi une grande fête avec des dizaines de milliers de spectateurs qui se massent dans les campings. Pour éviter les débordements, l'ACO, l'organisateur a pris des mesures très strictes. Pas de moteurs qui brulent, interdiction de faire bruler les pneus et pas de bruit de minuit à 8 heures du matin pour ne pas déranger les riverains. Est ce que vous comprenez ces restrictions?

L'ACO a été extrêmement courageuse de prendre ces mesures. Je crois qu'il y avait une certaine dérive dans les campings ces dernières années. Alors, par bonheur, il n'y a pas eu de décès mais il y a eu des accidents relativement graves l'an passé. Donc je crois qu'il fallait faire quelque chose. C'était aussi important pour la tranquillité publique, pour tous les habitants de la ville du Mans et des alentours. Donc, il y a un travail qui est engagé, un travail de fond. Nous, Fédération, on fera tout pour accompagner l'A.C.O. parce que je pense que c'est un travail en responsabilité. Il faut respecter les riverains et nos spectateurs. Les débordements de certains motards peuvent aussi conduire à en décourager certains. Il y a des personnes qui viennent aux 24 h du Mans pour suivre la compétition et pas forcément pour passer de nuits blanches. Donc je pense qu'il faut trouver l'équilibre et je crois que l'A.CO. l'a trouvé. Nous soutenons ces mesures. Il faut qu'on réduise les débordements du camping parce que ça finira par un drame et c'est absolument pas ce qu'on souhaite.

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