"Elle s'est préparée, elle a évolué" : le délégué du RN 65 confiant avant le débat Macron - Le Pen

Il reste moins d'une semaine à Marine Le Pen et Emmanuel Macron pour faire campagne, convaincre et capter de nouveaux électeurs pour l'emporter ce dimanche pour le second tour de l'élection présidentielle. Après un duel à couteaux tirés, à distance, sur le terrain, les deux candidats seront face à face pour un débat télévisé ce mercredi, match retour cinq ans après la campagne de 2017.

Tarbes, Lourdes et Vic-en-Bigorre dans le viseur

Cette dernière ligne droite se joue aussi localement pour les soutiens des candidats. "Il faudra être présent sur le terrain, proche des Français, des habitants en Bigorre" explique Olivier Monteil, délégué départemental du Rassemblement National dans les Hautes-Pyrénées, "notamment sur les marchés, à Vic ou Lourdes" détaille-t-il pour les actions à mener ces jours-ci. Le parti vise surtout les villes moyennes, "nous serons au grand marché de Tarbes jeudi" ajoute l'élu, conseiller régional en Occitanie.

Il explique aussi attendre avec impatience le débat télévisé de sa candidate face à Emmanuel Macron, qui ne ressemblera pas, selon lui, à celui d'il y a 5 ans, où Marine Le Pen avait fait une mauvaise performance qui avait débouché sur une défaite au second tour. "Nous sommes très confiants, nous savons qu'elle s'est préparée, qu'elle a évolué" confie Olivier Monteil, qui estime que sa candidate fait une bonne campagne : "elle ne cherche pas à faire le buzz

Les manifestations anti-RN sont ''anti-démocratiques"

Même si Emmanuel Macron devance sa rivale d'une courte tête, la semaine qui arrive pourrait encore tout changer, notamment en fonction des prises de position des électeurs de Jean-Luc Mélenchon. "Ils sont plusieurs millions, c'est ceux-là que nous visons" explique Olivier Monteil. Des électeurs qui disent privilégier le vote blanc dimanche 24 avril, en réponse à la consultation lancée par La France Insoumise ce weekend. Un vote blanc qui ne profite pas forcément au RN selon Olivier Monteil : "on souhaiterait qu'ils votent Marine Le Pen, parce que le vote blanc peut être plutôt favorable à Emmanuel Macron". 

Ce qui risque de marquer cette dernière semaine, ce sont aussi les manifestations anti extrême droite, qui se multiplient sur le territoire. Il y en a eu à Tarbes, à Toulouse, et à Pau, rassemblement prévu le 21 avril. "Ce sont des manifestations qui sont anti-démocratiques. Elles peuvent se dérouler mais elles n'ont pas de justification". Des manifestations qui de toutes façons, selon le délégué, rassemblement quelques centaines de personnes et ne sont pas représentatives : "Ça prouve que la majorité des Français se détournent de ces argumentaires de catégorisation de l'extrême droite de raciste, tout ça c'est de l'histoire ancienne et ça ne prend plus sur la population".