Les électeurs de Jean Lassalle, une inconnue avant le scrutin du second tour selon un chercheur en politique

Malgré l'écart creusé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, à quelques heures de la fin de la campagne et du vote de ce dimanche 24 avril, tout n'est pas déjà joué dans le second tour de l'élection présidentielle. Le président sortant collecte 57,5% des intentions de vote, sa rivale du Rassemblement National 42,5%, mais il reste des points d'incertitude.

Julien Audemard, chercheur en science politique au CNRS de Montpellier, identifie au moins deux points d"incertitude : la participation, et l'indécision de ceux qui ne savent pas encore pour qui voter dimanche. Un choix compliqué explique-t-il, parce qu'il se fait "entre deux candidats qui incarnent des passions tristes : d'un côté la peur de l'extrême droite, et de l'autre le ressentiment à l'égard du candidat sortant". 

Selon le chercheur, les électeurs de Jean Lassalle représentent un autre point d'ombre pour le second tour. Leur choix est compliqué à décrypter, entre vote dépolitisé, vote de défense des territoires, vote d'indécision, ou vote de droite. "On pourrait penser par conséquent que les électeurs vont s'orienter vers Emmanuel Macron" explique Julien Audemard, "mais le vote Lassalle est fort dans les petites communes où l'on sait que Marine Le Pen est performante" .