"Si les agriculteurs n'arrivent pas à vivre de leur métier, ils vont disparaître" alerte la FDSEA 64

"Les éleveurs sont très inquiets, mais déterminés à se battre" lance le président de la FDSEA 64, le principal syndicat agricole, pour résumer la situation qui a poussé 500 agriculteurs des Pyrénées-Atlantiques à défiler dans les rues de Pau ce jeudi 29 avril, avec une trentaine de tracteurs. Ils souffrent de l'inflation sur les prix des matières premières et sur l'énergie, qui les met en difficulté pour joindre les deux bouts et continuer à vivre de leur métier.

Ils réclament donc que soient revus à la hausse les prix de leurs produits à l'achat. Franck Laborde explique qu'un effort est demandé aux consommateurs : "acheter toujours moins cher et de moins bonne qualité, quitte à choisir des produits importés, ça n'est pas la solution" dit-il. Franck Laborde demande aussi à l'Etat d'agir pour aider les plus démunis, en créant un chèque alimentaire sur les produits en supermarché.

Les industriels ont aussi leur part de responsabilité selon lui : "il y a un rôle à jouer de la part de l'ensemble des maillons de la filière. Nous avons demandé au préfet de réunir les acheteurs et nos représentants autour d'une table pour que nous déterminions nos coûts de production, ainsi que les coûts minimum qui permettront aux agriculteurs de vivre et de sauver les 10 000 exploitations des Pyrénées-Atlantiques".