Orage de grêle : "C'est une catastrophe énorme pour le village" commente le maire de Nousty, en Béarn

Deuxième réveil difficile pour les sinistrés du Béarn et de la Bigorre après le violent déluge de grêle qui a frappé le territoire ce lundi 20 juin. D'énormes grêlons se sont abattus entre l'est du Béarn et l'ouest de la Bigorre, et ont fait des dégâts considérables. Parmi les communes les plus touchées, il y a Nousty, dont les habitants doivent bâcher les trous formés par la grêle dans leurs toits, remorquer leurs voitures accidentées chez le garagiste, et réussir au milieu de tout ça, à se remettre du traumatisme.

"Sur les 600 foyers que comptent la commune, on peut dire qu'environ 90%-95% ont été touchés" détaille le maire de Nousty, Claude Borde-Baylacq. "On a la tête sonnée, c'est une catastrophe énorme pour le village, parce qu'on a des dégâts colossaux". Une cellule de crise a été mise en place rapidement dans la commune, en lien avec la préfecture des Pyrénées-Atlantiques et les pompiers, pour mettre en sécurité les habitants lundi soir, et puis pour sécuriser les biens le lendemain. "Aujourd'hui on a une population qui est en total désarroi puisque les dégâts continuent à s'accentuer". 

Au-delà des maisons d'habitations, d'autres infrastructures de la commune sont très endommagées. "On a des bâtiments d'élevage dévastés" explique le maire, "des installations photovoltaïques, la salle polyvalente qui s'est écroulée, l'école abîmée. On a des commerces en difficulté, des sociétés qui ne pourront probablement pas reprendre leur activité. Et aujourd'hui c'est encore une journée déterminante pour continuer de sauver ce qui peut l'être". L'école de Nousty, trop endommagée, est fermée depuis ce mardi matin.

Le jour d'après le déluge, la solidarité s'organise sur la commune pour venir en aide aux sinistrés. Des associations d'artisans du département ont été sollicitées pour qu'ils viennent se concentrer sur les zones les plus touchées. Le souci du maire, c'est aussi d'éviter les accidents, avec des habitants qui montent eux mêmes sur leurs toits pour effectuer les réparations d'urgence.  "Suite à ce genre d'interventions, on déplore une personne qui est tombée d'un toit et qui s'est blessée" raconte Claude Borde-Baylacq. 

Le maire rencontre ce mercredi le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Eric Spitz, pour faire le point sur les dégâts et les mesures à prendre. Il précise que l'état de catastrophe naturelle ne pourra pas être reconnu, car la mesure ne s'applique pas en cas de dégâts de grêle, sauf s'ils ont provoqué des inondations ou des coulées de boue. Eric Spitz sera aussi à Soumoulou et rencontrera des agriculteurs l'après-midi à Mont-Disse.