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Nutrition et obésité en Alsace : "la choucroute, c'est formidable, encore faut-il de la vraie choucroute"

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L'Organisation mondiale de la santé s'alarme d'une "épidémie" de surpoids et d'obésité en Europe. En Alsace, la situation est encore plus critique qu'ailleurs, selon le professeur Michel Pinget, président du centre européen d'étude sur le diabète.

Le professeur Michel Pinget
Le professeur Michel Pinget © Radio France - France Bleu Alsace / France 3

Rien qu'en Europe, l'obésité causerait chaque année 1,2 millions de décès. L'Organisation mondiale de la santé s'en inquiète, parlant d'une véritable "épidémie". En Alsace, c'est pire que la moyenne européenne, explique le professeur Michel Pinget, président du centre européen d'étude sur le diabète : "selon les statistiques, entre 22 et 23% de la population alsacienne est obèse, et plus de la moitié est en surpoids."

Selon lui, il y a plusieurs raisons à cela : "Notre organisme a des composantes génétiques qui l'amènent à stocker. On a été une région de guerres, de conflits, et quand on est menacé par les privations, on stocke au maximum : il y a un facteur génétique acquis par l'environnement. Et puis notre alimentation est perverse, par certains aspects."

Quand un produit a plus de dix ingrédients, c'est qu'il ne vaut rien."

L'UFC Que Choisir a publié une étude qui montre que le Nutri-score (ce classement nutritionnel qui note les aliments et les plats de A à E) de la gastronomie alsacienne n'est pas si mauvaise : deux-tiers des aliments étudiés ont un Nutri-score positif. Mais attention : "la choucroute, c'est formidable. Encore faudrait-il manger de la vraie choucroute, et pas celle qu'on sert aux Parisiens et qui contient cinq viandes différentes. La vraie choucroute traditionnelle, c'est une seule viande. Et puis il y a tous ces plats du commerce où on ne sait pas ce qu'il y a dedans : quand un produit a plus de dix ingrédients, c'est qu'il ne vaut rien."

Le Nutri-score, un très bon repère pour savoir ce que l'on mange

C'est en cela que le Nutri-score est très intéressant, selon lui, car il permet d'y voir plus clair : "il prend en compte les éléments positifs - l'aliment, les vitamines, les fibres - et les éléments négatifs - le sucre, le sel, etc. Il devrait, je l'espère, être étendu à toute l'Europe, parce que c'est un très bon repère pour savoir ce que l'on mange".

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