L'invité du jour Victor Poirier, de l'institut Montaigne - Les Bretons sont heureux de vivre ici

D'après le baromètre des territoires 2019  de France Info, publié par le cabinet Elabe et l'institut Montaigne, il fait bon vivre en Bretagne : c'est l'avis de 79% des Bretons interrogés. C'est 9 points de plus que les autres régions. On en parle avec Victor Poirier, directeur adjoint de l'institut Montaigne.

Comment expliquez-vous ce résultat ?

Il y a l'attractivité du territoire selon les habitants, le fait d'être épargné par la pollution qui est un point très positif, et puis il y a un sentiment de sécurité qu'on retrouve chez les Bretons, et qui est très fort par rapport au reste de la population française. 

L'une des conséquences c'est que la région garde ses habitants par rapport à d'autres régions. Comment l'expliquez-vous ?

Il y a une culture très importante, une tradition, qu'on retrouve dans les chiffres du sondage. Et puis beaucoup font le pari de la réussite pour  leur région, ils estiment que c'est une région qui a beaucoup d'avenir, et donc ils ne jugent pas utile d'en changer. D'ailleurs, quand on leur pose la question, seulement un quart des Bretons accepterait de vivre ailleurs qu'en Bretagne, c'est le niveau le plus bas du pays. 

Et dans la région est-ce qu'on trouve plutôt des Bretons attachés à la Bretagne, ou plutôt des gens qui viennent d'autres régions et qui sont attachés à la Bretagne après y avoir vécu, sans être nés ici ?

Il y a beaucoup de Bretons qui sont y sont nés et qui y sont attachés, 77% des Bretons sont très attachés à leur territoire. Après on n'a pas les statistiques démographiques, mais on voit que pour 60% des Bretons, c'est un lieu qui attire de nouveaux habitants pour venir y vivre. Ça c'est un sentiment d'attraction, l'attractivité, on ne sait pas si dans les chiffres ça se retrouve au niveau de la démographie.

Est-ce qu'il y a  quand-même des inconvénients à vivre en Bretagne ? 

Il y en a très peu, mais on en a quand même trouvé un ou deux pour pas être trop positif. Les transports sont le premier défaut que les Bretons voient pour leur territoire. Et le deuxième enjeu c'est le climat, pour un tiers des Bretons mais ça reste très marginal par rapport aux points positifs du baromètre.