Vincent Noyoux : "la vallée de la Fensch, quand vous arrivez, ça n'invite pas à la gaudriole"

C'est un tour de France un peu particulier auquel nous convie le journaliste Vincent Noyoux, dans son ouvrage Tour de France des villes incomprises (éditions du Trésor, 18€). 12 étapes dans des "villes pas gâtées par la vie", pour reprendre les termes de la 4ème de couverture. Et parmi les étapes de son périple se trouve la vallée de la Fensch.

"Quand on arrive dans cette vallée, explique Vincent Noyoux, on est tout de suite frappé par le décor. Il n'est pas très riant, il faut en convenir, les rues sont grises, les façades sont souvent sales, décrépies. Ça n'invite pas à la gaudriole." Mais l'auteur n'est pas resté sur ce premier abord : "j'ai essayé de dépasser cette première impression en restant plus longtemps. Tous les anges y sont passés et j'ai essayé de chercher à comprendre l'identité de cette vallée."

"Au début, on trouve ce long couloir d'usines à l'arrêt triste, et puis on finit par trouver ça assez émouvant, poursuit Vincent Noyoux. Un pan de notre histoire de France s'est joué là. Et c'est pour ça que j'invite les gens à découvrir ce coin de Lorraine." Parmi ses coups de coeur, les pelouses calcaire sur les hauteurs d'Algrange. "J'en ai eu le souffle coupé, c'était un vrai choc esthétique. Un endroit complètement inattendu dans cette vallée usinière, avec la ville toute noire en contrebas. C'est une parenthèse de lumière et de douceur qui vous prend à la gorge."