"On met un couvre-feu pour éviter que les habitants s'organisent en milice", dit le maire de Montfaucon

Quand les maires doivent se substituer aux mères... et aux pères aussi, quoique, plus souvent aux abonnés absents. Ces dernières semaines, en France, de nombreux élus ont décidé de mettre en place un couvre-feu pour lutter contre l'ultraviolence des adolescents.

À Nice, par exemple, mais aussi à Béziers, les moins de 13 ans n'ont plus le droit de mettre le nez dehors, entre 23 h et 6 h du matin. Dans le Gard, la Ville de Montfaucon a un coup d'avance puisque la mesure existe, là-bas, depuis février 2022, pour les moins de 18 ans.

Le maire a pris cette décision après une série d'actes de vandalisme, dans sa commune : arbres tronçonnés, matériels dégradés, etc. "Quand vous vous battez pour embellir la ville qui vous a élu, c'est démoralisant", souffle Olivier Robelet invité, ce lundi matin, de France Bleu Gard Lozère.

Des parents dépassés, voire dans le déni

C'est la réaction de certains habitants, excédés par cette insécurité, qui a poussé l'élu à agir. "Quand vous avez des administrés qui viennent vous dire qu'ils sont prêts à former des milices pour réprimer par eux-mêmes cette délinquance, il n'y a plus d'autre solution", relève l'élu gardois.

Selon Olivier Robelet, une dizaine d'individus posent régulièrement des problèmes dans sa commune de 1 500 habitants. L'élu a déjà tenté de dialoguer avec les parents, mais certains, dit-il, sont dans le déni. "On a beau leur dire que leur fils a été attrapé par les gendarmes, ils soutiennent les yeux dans les yeux que leur gosse n'a rien fait."