IVG : "Qu'est-ce qui fait peur dans la liberté des femmes ?"

C'est une date à retenir : lundi 4 mars 2024 . Cette journée devrait entrer dans l'Histoire de la Ve République avec l'entrée probable de l'Interruption volontaire de grosse dans la Constitution (IVG). Emmanuel Macron va réunir ce jour-là députés et sénateurs, pour faire de l'avortement une "liberté garantie" par la loi fondamentale. Cette réunion du Congrès à Versailles a été rendue possible par le Sénat qui, après l'Assemblée, a donné son feu vert, ce mercredi soir.

Parmi les sénateurs, 260 ont voté "pour" et "50" contre. "Le Sénat étant à majorité de droite, ça n'était pas gagné d'avance, se réjouit sur France Bleu Gard Lozère. Un rejet aurait rallongé la procédure." C'est donc désormais au Congrès d'entériner cette modification constitutionnelle. Il faudra 3/5e de cette assemblée de sénateurs et de députés, ce lundi, pour le faire, ce qui ne devrait pas représenter de difficultés. Reste que l'entrée de l'IVG dans la Constitution suscite des craintes.

Le texte adopté veut faire de l'avortement "une liberté garantie" pour les femmes. Quel sera le périmètre de cette liberté ? S'imposera-t-elle aux médecins qui refusent de pratiquer l'IVG ? Viendra-t-elle modifier le délai légal pour avorter, fixé à 14 semaines ? C'est ce qui inquiète, notamment Vivette Lopez, la sénatrice LR du Gard, qui a voté contre, ce vendredi soir. "Qu'est-ce qui leur fait peur dans la liberté des femmes ? s'interroge Martine Gayraud. Moi je crois que l'inscription de l'IVG dans la Constitution est un progrès pour la société, pour les femmes, mais aussi pour les hommes."