L'histoire du jour avec Michel Cardoze

Rosa s’appellera Rosa Bonheur. Elle s’imaginera, en prononçant son nom et celui de sa maman, Marquis, qu’elle est de sang royal. Même pas en rêve, puisque le riche commerçant bordelais qui avait adopté sa mère avait de bonne raison pour le faire, puisqu’il était en réalité le vrai grand-père de Rosa Bonheur…Il s’appelait Jean-Baptiste Dublan de Lahet. La famille Bonheur vivait au 29 rue Saint-Jean-Saint-Seurin, aujourd’hui 55 rue Duranteau à Bordeaux. Puis à Paris, après la mort de la maman. Monsieur Bonheur père est peintre et prendra sa fille, qui a été d’abord apprentie couturière à Paris, dans son atelier. Et voilà Rosa devant son chevalet. Les animaux deviendront sa spécialité. Elle expose en 1841. Elle a 19 ans. Son succès animalier ne se dément pas, l’Etat lui commande un tableau agraire. Ce sera Le labourage nivernais. Vif succès. Bœufs et taureaux du Cantal avait été son morceau de bravoure précédent, en 1848. Plus tard, lors de l’exposition universelle de 1889, elle fera la connaissance de Buffalo Bill qui lui offre une panoplie de Sioux. Son Marché aux Chevaux de 1853 avait été acheté 268 000 francs or par un américain. Somme énorme pour l’époque. Les chevaux sont à New York au Metropolitan Museum. Les Sioux sont ailleurs.