C'est une décision gouvernementale : "Coke et anthracite seront désormais payés à leur prix de revient" !

Grande nouvelle : le gouvernement a décidé, ces 12 et 13 février 1951, que, je cite, « coke et anthracite seront désormais payés à leur prix de revient » Et les titres de la presse ajoutent : « d’où une baisse variable suivant la qualité du charbon ». Il y a un peu moins de 70 ans, la France des villes se chauffait au charbon. Dans les rues de Bordeaux, circulaient les camions aux plateaux garnis de sacs de charbon. Les livreurs étaient encapuchonnés d’un sac vide et portaient sur l’épaule, un sac de charbon, grimpant dans les étages pour déposer les boulets, le coke ou l’anthracite, et moins souvent, faisaient glisser le charbon dans les caves où il était entreposé par propriétaires ou locataires. Dans les étages, chacun disposait de son seau à charbon, aujourd’hui objet pimpant recherché par les brocanteurs. Et le garçon de la famille devait descendre à la cave, cherchant à tâtons le bouton électrique, veillant à ne pas rater les marches de l’échelle, remplissait le seau à la pelle étroite et remontait sa provision qui permettrait à la famille d’avoir moins froid. Les radiateurs à gaz de ville viendraient plus tard.