Michel Cardoze passe en revue les équipements culturels de Bordeaux : du Palais Gallien à l'Arkéa arena.
Des gladiateurs du vieux palais Gallien aux enfoirés de l'Arkea Arena. Bordeaux et ses spectacles.
On a fêté il y a quelques jours la première année de spectacle à l’Aréna, cette bulle blanche avec plein d’yeux plissés. Les uns se souviennent de Dépêche mode, les autres de l’Aznavour sur sa fin un 27 janvier, autant dire hier..Tout le monde n’a pas la même affluence : 11000 pour Dépêche mode, 7700 pour Sardou et 5000 pour Lavilliers. Le propos n’est pas le même ! Il y a eu aussi Shakira et les insectes du Cirque du Soleil. Chacun son truc. Au fond, l’extraordinaire n’est pas qu’une telle salle de spectacle puisse programmer tout ce monde et cette diversité. L’étonnant est qu’elle soit plantée au milieu de nulle part et que les publics s’y rendent quand même. Pas de pont sur la Garonne –il est en cours de construction-, pas de tramway, pas de parking à la taille. Mais des navettes de bus. N’empêche, la métropole bordelaise a enfin, entre Grand stade au nord et Arena au sud, les grands cirques romains qui lui manquaient depuis que la construction du faubourg Saint Seurin, au XIX° siècle a déshabillé et transformé en moignons de ruines le vieux Palais Gallien. Enfin, je rêve. On n’aurait peut-être pas pu montrer à Bordeaux des spectacles de gladiateurs combattants de lions et des tigres.